Titre original :

La rédaction des directives anticipées : quel ressenti ?

Mots-clés en français :
  • directives anticipées, loi Léonetti, fin de vie

  • Testaments de vie
  • Fin de vie
  • Directives anticipées
  • Soins terminaux
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2014LIL2M091
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 17/04/2014

Résumé en langue originale

Contexte: La loi Léonetti du 22 avril 2005 apporte la notion de directives anticipées. A ce jour, elles ne sont qu’exceptionnellement rédigées. Des études précédemment réalisées laissent penser à l’existence d’une crainte d’éventuelles répercussions psychologiques chez la personne ayant évoqué voire rédigé ses volontés de fin de vie. L’objectif principal de cette étude est donc de connaitre le ressenti des personnes ayant rédigé leur directives anticipées. Méthode : Une étude qualitative avec entretiens semi-directifs a été réalisée. Un échantillonnage raisonné a été effectué afin de ne recruter que des personnes ayant rédigé leurs directives anticipées. Le recrutement s’est fait dans la région Nord-Pas de Calais auprès de médecins généralistes, d’unités et d’équipes mobiles de soins palliatifs et d’associations. Les entretiens ont été intégralement retranscrits pour ensuite être analysés par théorisation ancrée. Résultats : Dix entretiens ont été réalisés. La population étudiée était majoritairement féminine et la moyenne d’âge était de 73 ans. 70% des participants étaient en bonne santé, les autres étaient atteints de cancer. Avant la rédaction de leurs directives anticipées, les personnes expriment essentiellement des sentiments de préoccupation et d’angoisse face à l’imprévisibilité de la vie. Juste après la rédaction, le ressenti est positif avec des sentiments de soulagement, de satisfaction, de sérénité, d’enthousiasme. Peu de personnes disent n’avoir rien ressenti et être restées indifférentes. A distance de la rédaction, les personnes restent généralement soulagées, sereines et n’expriment aucun regret d’avoir effectué la démarche. Pour quelques participants, le soulagement laisse place à de l’inquiétude et une préoccupation essentiellement dues à la crainte que leurs souhaits ne soient pas respectés. Enfin une personne contrainte de rédiger ses directives relate un vécu plus difficile. Quelle que soit la réaction de l’entourage, il n’y a pas de répercussion sur le ressenti des personnes ayant rédigé leurs directives anticipées. Conclusion : Dans cette étude, le ressenti général est positif, mais les personnes interrogées était quasiment toutes en demande de cette démarche. Il serait intéressant d’interroger des personnes ayant refusé de rédiger leurs directives anticipées, ayant changé d’avis ou ayant eu une mauvaise expérience. Le besoin d’anticipation et de maitrise ainsi que le cheminement face à la maladie sont des notions personnelles propres à chacun. Il parait donc difficile de généraliser la rédaction des directives anticipées.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Tilly-Dufour, Anita

AUTEUR

  • Lebon, Caroline
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