Titre original :

Diagnostic et prise en charge de l’anaphylaxie aux urgences : évaluation des pratiques professionnelles dans les services d’urgence du Nord et du Pas-de-Calais

Mots-clés en français :
  • Anaphylaxie
  • adrénaline
  • diagnostic
  • ressenti
  • service d’urgence

  • Anaphylaxie
  • Hôpitaux -- Services des urgences
  • Soins médicaux -- Évaluation
  • Anaphylaxie
  • Service hospitalier d'urgences
  • Évaluation des pratiques médicales par des pairs
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine d'urgence
  • Identifiant : 2023ULILM056
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 31/03/2023

Résumé en langue originale

Contexte : L’anaphylaxie est une pathologie complexe, sous diagnostiquée et dont la prise en charge ne suit pas toujours les recommandations, notamment avec une sous utilisation de l’adrénaline, entraînant des décès évitables. Cela pourrait venir d’une méconnaissance de l’anaphylaxie par les praticiens. L’objectif de cette étude est d’évaluer les connaissances théoriques des médecins, internes et docteurs juniors exerçant dans les services d’urgence. Méthode : L’étude a été réalisée sur un modèle observationnel, prospectif et multicentrique, à type d’évaluation des pratiques professionnelles sous forme de questionnaire en ligne. Celui-ci comportait des questions démographiques, sur l’expérience et sur le ressenti des répondants, ainsi que des questions de connaissances théoriques sur le diagnostic et la prise en charge. Résultats : Au total, 175 réponses ont été obtenues. 91,86% et 85,14% des médecins se sentaient confortable face au diagnostic et à la prise en charge d’une anaphylaxie, dont plus de médecins urgentistes et de médecins plus expérimentés. Cependant, 69,71% des participants avaient un pourcentage de réussite inférieur à 50%, et 30,29% avaient entre 50% et 80% de bonnes réponses, sans impact du grade, de la spécialité ou de l’expérience. Seuls 13,14% maitrisaient les critères diagnostics de Sampson et al., cela pouvant participer au sous diagnostic aux urgences. Plus particulièrement, l’absence de signes cutanés et une hypotension isolée rendait le diagnostic d’anaphylaxie peu probable d’après 21,14% et 23,43% des médecins. L’adrénaline était identifiée comme traitement de première ligne par 67,43% des médecins, dont 32,57% l’associaient aux corticoïdes ou aux antihistaminiques, confirmant sa sous utilisation dans les services d’urgences. 81,14% administraient l’adrénaline en IM et 67,43% connaissaient sa posologie d’administration. Un temps de surveillance trop court était appliqué par 14,86% des médecins. Les recommandations européennes de prescription d’un auto injecteur étaient connues de seulement 1,71% des médecins. La très grande majorité (96,57%) orientaient les patients vers une consultation d’allergologie. Conclusion : Le sous diagnostic et l’absence de suivi des recommandations de prise en charge semblent au moins en partie expliqués par une mauvaise connaissance des recommandations. Des formations pourraient avoir un impact positif sur ces connaissances.

  • Directeur(s) de thèse : Zariouh, Achraf

AUTEUR

  • Guehenneuc, Julien
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