• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2023ULILM030
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 09/03/2023

Résumé en langue originale

Introduction : L’infection à HPV est l’IST la plus fréquente, 80% de la population y est exposée. En France, elle est responsable de plus de 6000 cancers par an, qui touchent des femmes et des hommes. La vaccination anti-HPV existe en France depuis 2007 et malgré une efficacité sur la réduction des cancers HPV-induits qui n’est plus à prouver, la couverture vaccinale reste insuffisante, loin derrière les autres pays européens. Afin de diminuer la transmission de virus dans la population générale, l’HAS recommande, depuis le 1er janvier 2021, de vacciner les filles et les garçons âgés de 11 à 19 ans révolus. Objectif : Étudier l’impact des dernières recommandations vaccinales sur la pratique des médecins généralistes du Nord Pas-de-Calais. Méthode : Étude qualitative réalisée sous forme d’entretiens de groupe réunissant des médecins généralistes exerçant en soins premiers, dans le Nord ou le Pas-de-Calais. Résultats : Les dernières recommandations étaient favorablement accueillies par les participants. Le jeune âge des patients, dans une société où la sexualité reste un tabou, pouvait les mettre en difficulté. D’autres facteurs, notamment des facteurs personnels aux médecins, en lien avec leur expérience, leur exercice ainsi que les facteurs intrinsèquement liés au vaccin et à ses modalités d’administration avaient un impact sur leur pratique. Les facteurs sociétaux, avec l’impact des polémiques et de la pandémie récente, les facteurs socio-culturels et économiques jouaient également un rôle sur l’information délivrée et sur la pratique de cette vaccination. Les nombreuses études confortaient les participants dans la réalisation de ce vaccin. Ils espéraient que l’extension de la vaccination aux garçons permettrait une égalité d’accès à la vaccination et une simplification des recommandations permettant une délivrance plus systématique de l’information afin d’améliorer la couverture vaccinale, notamment des jeunes filles. Conclusion : Le médecin traitant, au coeur de cette vaccination, joue un rôle central dans l’information et la réalisation de cette vaccination. La pratique de celle-ci est influencée par plusieurs facteurs intrinsèques et extrinsèques au vaccin.