• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2022ULILM434
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 21/10/2022

Résumé en langue originale

Contexte : En 2016, seulement 7% des femmes françaises avaient bénéficié d'une vaccination antigrippale pendant leur grossesse. Dans ce pays réticent à la vaccination, la possibilité d’atteindre les taux aux alentours de 50 % observés dans d’autres pays reste inconnue Objectif : Mesurer le taux de vaccination antigrippale dans une maternité universitaire française. Étudier son évolution et ses déterminants au cours des 5 dernières années. Matériel et méthodes : Étude observationnelle monocentrique menée auprès de toutes les femmes ayant accouché pendant le mois de mars 2020 dans cette maternité. Comparaison aux taux observés en 2015, selon la même méthodologie. Résultats : Parmi les 337 femmes incluses dans l’étude, 300 ont reçu une proposition vaccinale pendant la grossesse (89.0%) et 202 se sont fait vacciner (59.9 %). Après régression logistique, les facteurs significativement liés à la réalisation d’une vaccination étaient la proposition vaccinale en cours de grossesse ORa 26.2 [7.0 ;98.2], une vaccination antérieure ORa 20.3 [9.6 ;42.6], un niveau d’étude ≥ baccalauréat ORa 2.9 [1.3 ;6.2], une remise d’un formulaire de remboursement CERFA ORa 2.5 [1.3 ; 4.8], une proposition vaccinale faite par un médecin généraliste ORa 2.1 [1.0 ;4.4] et non par une sage-femme hospitalière ORa 0.3 [0.1 ; 0.6]. La comparaison des données mesurées entre 2015 et 2020 a montré une élévation très significative du taux de vaccination dans le centre (de 35 à 59.9 %, p< 0.001) avec une augmentation significative de la proposition vaccinale par un médecin généraliste (+17.2 %), de la proposition vaccinale pendant la grossesse (+14.6%) et du pourcentage de femmes ayant déjà été précédemment vaccinées (+13.3 %). Conclusion : En France, des taux de vaccination supérieurs à 50 % sont possibles à l’échelle d’un centre. L’existence d’une proposition vaccinale en cours de grossesse– notamment si elle est faite par un médecin généraliste – semble être un facteur déterminant de cette évolution.