Mésusages des antibiotiques dans le cadre de la prise en charge des infections respiratoires basses au service des urgences adultes du CHRU de Lille
- Antibiotiques
- infections respiratoires basses
- service d’urgences adulte
- Appareil respiratoire -- Infections
- Antibiothérapie
- Hôpitaux -- Services des urgences
- Erreurs médicamenteuses
- Infections de l'appareil respiratoire
- Antibactériens
- Service hospitalier d'urgences
- Prescription inappropriée
- Langue : Français
- Discipline : Médecine d'urgence
- Identifiant : 2022ULILM394
- Type de thèse : Doctorat de médecine
- Date de soutenance : 17/10/2022
Résumé en langue originale
OBJECTIF : Evaluer les Mésusages des antibiotiques dans le cadre de la prise en charge des infections respiratoires basses au service des Urgences adultes du CHRU de Lille. MATERIEL ET METHODE : Nous avons réalisé une étude observationnelle, rétrospective, monocentrique au CHRU de Lille, de décembre 2020 à avril 2022. Les patients inclus dans notre étude étaient âgés d’au moins 15 ans et 3 mois et avec un diagnostic final d’infection respiratoire basse entrainant la prescription d’une antibiothérapie aux urgences. Résultats : Notre cohorte était composée de 262 patients avec 59,5% d’hommes et 40,5% de femmes. L’âge médian était de 62 ans. Notre étude retrouvait une prescription « inadaptée » d’antibiotique chez 44,2% des patients inclus. L’antibiotique le plus utilisé était l’Augmentin dans notre étude et représentait 156 prescriptions (60,3%). Les facteurs identifiés comme prédisposants de façon significative à cette prescription « inadaptée » étaient l’âge jeune (âgé entre 15 ans et 3 mois et 64 ans), et la présence d’une infection à COVID-19. Chez les patients appartenant à la catégorie d’âge de 15 à 64 ans, les antibiothérapies jugées « inadaptées » représentaient 51,08% des prescriptions. Chez les patients COVID-19 positifs, il y avait 63,3% d’erreurs dans le choix de l’antibiothérapie. Les facteurs protecteurs identifiés étaient la catégorie d’âge supérieure à 64 ans, la présence d’un antécédent d’immunosuppression. Chez les plus de 65 ans, les prescriptions antibiotiques étaient jugées « inadaptée » dans 36,36% des prescriptions. Chez les patients immunodéprimés on observait 28,8% d’erreur dans le choix de l’antibiothérapie. Conclusion : Dans cette étude les patients ont bénéficié d’une antibiothérapie jugée « inadaptée » dans 44,2% des cas témoignant d’une prise en charge inadéquate pour une grande partie des patients atteints d’une infection respiratoire basse.
- Directeur(s) de thèse : Wauquier, Adrien
AUTEUR
- Moreau, Stanislas