Titre original :

Endométriose en cabinet de médecine générale : ressenti et attentes des patientes vis-à-vis de leur médecin traitant : étude qualitative

Mots-clés en français :
  • Endométriose
  • médecine générale
  • ressenti
  • attente des patients

  • Endométriose
  • Médecine générale
  • Vécu
  • Endométriose
  • Médecine générale
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2023ULILM018
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 02/02/2023

Résumé en langue originale

Contexte : L’endométriose est une pathologie gynécologique fréquente, sa prévalence est d’environ 10%. Malgré sa fréquence, c’est une maladie encore trop mal connue, causant un retard diagnostic d’environ 7 ans en France et dans les autres pays européens. Les patientes souffrent de ce retard diagnostic tant sur le plan physique que psychologique, et la maladie progresse d’autant plus que le délai diagnostic est long au vu de l’absence de traitement instauré rapidement. Cette pathologie est un réel problème de santé publique. C’est pourquoi, en début d’année 2022 a été lancée la première stratégie nationale de lutte contre l’endométriose afin de réduire le délai diagnostic et d’améliorer l’accès aux soins pour toutes avec la création de filières territoriales dédiées par région. Dans ce contexte, l’objectif de l’étude est de recueillir le ressenti et les attentes des patientes atteintes d’endométriose vis-à-vis de leur médecin traitant, cela ayant pour but de dégager des pistes d’amélioration de leur prise en charge. Méthode : L’utilisation de la méthode qualitative a permis de recueillir le vécu des patientes, qui est un critère subjectif. L’étude a été réalisée grâce à des entretiens ouverts, en partant d’une question générale et en laissant la patiente raconter son histoire. Le but était d’intervenir le moins possible, pour permettre la libre expression de la patiente sur son histoire. Résultats : Douze patientes âgées de 24 à 56 ans, vivant dans les Hauts-de-France, ont participé à l’étude. L’échantillon était représentatif de la population. On peut ressentir une réelle souffrance physique et psychologique chez les patientes atteintes d’endométriose, notamment à cause du délai diagnostic qui est de plusieurs années, en moyenne 4,7 ans dans l’étude. Elles ont souffert du manque d’écoute de la part des professionnels de santé lorsqu’elles exprimaient leurs symptômes, avec parfois une minimisation et une banalisation des douleurs pelviennes. Elles font l’hypothèse que cela est lié au manque de connaissance des médecins généralistes sur le sujet. Elles attendent de leur médecin qu’il coordonne les soins et qu’il les accompagne tout au long du parcours en les orientant rapidement vers un spécialiste, puis vers des aides complémentaires comme le soutien psychologique et les thérapies alternatives. Elles apprécient les échanges entre patientes atteintes d’endométriose, source de soutien et d’informations. Elles mettent un point d’honneur au développement du dépistage systématique de l’endométriose lors de consultations en cabinet de médecine générale et à la poursuite de la promotion des connaissances en population générale.

  • Directeur(s) de thèse : Duminil, Thérèse

AUTEUR

  • Wattez, Mathilde
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