• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2023ULILM020
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 02/02/2023

Résumé en langue originale

Contexte : Depuis quelques années, une prise de conscience s’est faite autour de la santé des jeunes soignants et particulièrement sur la santé mentale des internes. Des enquêtes nationales et travaux de thèses révèlent des chiffres alarmants en termes de prévalence de symptômes anxieux, dépressifs et d’idées suicidaires. Pour comprendre ce mal-être dont souffre une proportion non négligeable des internes, une enquête nationale ainsi que des travaux de thèses, ce sont intéressés à l’impact des conditions de travail, et stages en milieu hospitalier sur la qualité de vie, l’épuisement professionnel et leur retentissement sur la santé mentale des internes. Certains travaux d’études révélaient, que la moitié des internes en médecine générale n’étaient pas satisfaits des enseignements dirigés. Un travail de quatre thèses, réalisées entre 2017 et 2018 s’est intéressé au ressenti et attentes des internes de médecine générale quant à ces enseignements. En revanche aucune thèse ne s’est encore intéressée à l’impact que pouvaient avoir ces enseignements hors stage sur la santé mentale des internes de médecine générale. Question de recherche : L’objectif principal de notre étude est ainsi de mesurer l’impact des EHS sur la santé mentale des internes de médecine générale de la faculté de médecine de Lille. Méthode : Une étude observationnelle transversale monocentrique a été réalisée. L’étude s’est déroulée du 26 Septembre au 30 Octobre 2022, par envoie d’un questionnaire anonyme aux internes de 3e et 4e semestre (Promotion Socrate) et 5e et 6e semestre (Promotion Rabelais) sur les adresses mails universitaires via le secrétariat du DMG. Résultats : L’étude montre que parmi les internes interrogés 65% présentent des symptômes anxieux et 20% des symptômes dépressifs. Les EHS apparaissent comme ayant un impact favorable sur la santé mentale de internes pour 65%. Ils constituent un lieu de déculpabilisation par rapport à la pratique clinique. Le rôle de l’animateur paraît essentiel pour créer ce climat de confiance qui libère la parole. En revanche une large majorité (80%) déclare ne pas avoir reçue d’informations sur les dispositifs existants en cas de souffrance psychologique et plus de la moitié des interrogés souhaiterait qu’un EHS soit dédié à la prévention de la santé mentale. Conclusion : Les EHS se situent à la croisée entre un cadre pédagogique de formation et un lieu d’échange des pratiques cliniques pouvant être complexes et source de souffrances. Les internes sont en demande de formations pour la gestion de l’erreur médicale et des efforts sont à poursuivre pour leur apporter aides et appui pour améliorer leur qualité de vie.