• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2023ULILM019
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 02/02/2023

Résumé en langue originale

Contexte : Ces dernières années, l’utilisation de la pilule a diminué au profit des dispositifs intra-utérins, des préservatifs et des méthodes naturelles. Contrairement aux autres contraceptifs, les méthodes d’observation du cycle sont peu connues et ne sont pas abordées en consultation. Pourtant ces méthodes sont utilisées par 4 à 9,5 % des femmes concernées par la contraception. L’objectif de cette étude était d’explorer les ressentis des couples utilisant l’observation de la glaire cervicale comme moyen de contrôle de leur fertilité et leurs attentes envers leur médecin traitant. Méthode : Il s’agit d’une étude qualitative inspirée de la phénoménologie interprétative. Onze entretiens semi-dirigées avec des couples ayant utilisés au moins un an l’observation de la glaire cervicale ont été réalisés en présentiel. Résultats : Les couples font le choix de ces méthodes pour la cohérence qu’elles apportent avec leurs valeurs : respect et meilleure connaissance du corps, refus des hormones, respect de leur religion, partage du poids de la contraception. Elles sont cependant contraignantes du fait de la nécessité d’une formation approfondie, du respect de périodes d’abstinence, et de l’interprétation parfois difficile des observations du cycle. Cependant les couples rapportent de nombreux bienfaits à l’utilisation des méthodes d’observation du cycle, principalement concernant la communication et l’épanouissement du couple. Ayant fait ce choix qu’ils jugent adapté, malgré des projets de parentalité parfois modifiés, ils déplorent l’absence de communication et de soutien de la part de leur médecin généraliste. Conclusion : Au vu des résultats, on peut se demander comment améliorer la prise en charge de ces patients en consultation, que ce soit dans la présentation des différents moyens de contraception, dans l’orientation des patients demandeurs, ou dans l’accompagnement des patients utilisateurs des méthodes d’observation du cycle. Il s’agirait ici de susciter l’intérêt des médecins généralistes pour ces méthodes peu connues