• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2023ULILM013
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 26/01/2023

Résumé en langue originale

Contexte : La mort subite du sportif, aussi rare soit elle, reste un évènement dramatique et difficilement acceptable. En France, le nombre de cas de mort subite au cours du sport ou au décours immédiat de la pratique sportive tout âge confondu serait de 1000 à 1500 cas par an (5). En 2009, la SFC a fait émaner une recommandation nationale concernant le contenu du bilan cardiovasculaire de la visite de non contre-indication à la pratique du sport en compétition entre 12 et 35 ans : « Chez tout demandeur de licence pour la pratique d’un sport en compétition, il est utile de pratiquer, en plus de l’interrogatoire et de l’examen physique, un ECG de repos 12 dérivations à partir de 12 ans, lors de la délivrance de la première licence, renouvelé ensuite tous les trois ans, puis tous les 5 ans à partir de 20 ans jusqu’à 35 ans » (9). En 2012, le Collège Nationale des Généralistes Enseignants (CNGE) éditait un communiqué dans lequel il remettait en question ces recommandations (10). Comment les médecins généralistes de la région des Hauts-de-France réalisent-ils la visite de non contre-indication à la pratique sportive chez les patients entre 12 et 35 ans (notamment concernant la réalisation ou non d’un ECG systématique) ? Matériel et méthode : Étude épidémiologique observationnelle transversale quantitative ayant pour but d’observer les pratiques professionnelles. Données recueillies par diffusion d’un questionnaire en ligne aux médecins généralistes des Hauts-de-France via la plateforme Lime Survey. Analyse descriptive et comparaisons par le test du Chi 2, seuil de significativité fixé à 5 %. Résultats : 106 réponses ont été collectées. 20.8 % des médecins réalisaient ou faisaient réaliser systématiquement un ECG aux patients âgés de 12 à 35 ans dans de la cadre de la visite de non contre-indication à la pratique sportive. On ne retrouvait pas de facteur (genre, âge, qualification en médecine du sport, connaissance de la recommandation de la SFC, connaissance du communiqué du CNGE) influençant significativement la réalisation de cet électrocardiogramme. Discussion : Dans la région des Hauts-de-France, un médecin généraliste sur cinq fait pratiquer un ECG aux patients âgés de 12 à 35 ans dans de la cadre de la visite de non contre-indication à la pratique sportive. Des études futures de meilleur niveau de preuve sur le sujet permettraient probablement d’établir un consensus unique validé par la SFC et le CNGE. Par ailleurs, des solutions restent à trouver afin de lever certains freins rencontrés par les médecins généralistes concernant la réalisation de cet ECG (manque de temps, manque de formation, manque de moyen matériel).