• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Psychiatrie
• Identifiant : 2022ULILM228
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 16/09/2022

Résumé en langue originale

Les troubles psychotraumatiques, communs en population générale, représentent davantage un continuum évolutif qu’une entité clinique unique. Les données épidémiologiques indiquent que leur apparition répond à des facteurs de risque pré, péri- et post-traumatiques. L’influence pronostique prépondérante des facteurs de risque péritraumatiques, comme la sévérité des symptômes à la phase immédiate, a été identifiée dans la littérature scientifique, faisant de leur repérage et de leur évaluation un enjeu crucial eu égard au défi thérapeutique et au coût économique que représente la chronicisation des troubles. En France, la prise en charge immédiate des sujets exposés à un évènement potentiellement traumatique est assurée depuis 1995 par les Cellules d’urgence médicopsychologiques dont l’organisation et le savoir-faire n’ont cessé de progresser jusqu’à la création récente des centres régionaux du psychotraumatisme et du centre national de ressources et de résilience. Néanmoins, des carences en matière de prévention ciblée restent mises en avant par les professionnels de terrain, notamment en cas de forte affluence de victimes. Cet axe d’amélioration comprend l’efficacité de la détection en phase immédiate des sujets les plus à risque de chroniciser leurs troubles mais aussi l’accès aux nouvelles filières de soins spécialisées, fréquemment mitigé par des conduites d’évitement développées par les victimes, qui favorisent les perdus de vue et contribuent à une perte de chance sur le plan thérapeutique. Le développement des connaissances dans le domaine de la gestion de situations de crise (suicidaire, psychotraumatique, psychopathologique) a permis de mettre en évidence l’intérêt d’adopter une démarche de soins proactive, « allant vers » les patients, comme l’utilisation rappel téléphonique dans le dispositif VigilanS dans la prévention ciblée de la récidive suicidaire. Ce travail de thèse se donne donc comme objectif de démontrer l’intérêt d’une séquence en deux temps : l’utilisation d’un outil d’évaluation clinique global et dimensionnel en immédiat, la Clinical Global Impression Scale, dans la détection précoce des sujets les plus à risque de développer un trouble chronique, puis l’utilisation en post-immédiat du rappel téléphonique de ces sujets à des fins d’évaluation et d’orientation. Ce travail se conclut enfin par la proposition d’un protocole d’étude visant à valider la Clinical Global Impression Scale dans cette indication, l’étude PRéCLIP.