Titre original :

Analyse des pratiques des médecins généralistes des Hauts de France face à une masse cervicale rapidement progressive

Mots-clés en français :
  • Masse cervicale
  • médecine générale
  • parcours de soins
  • état des lieux
  • cancer anaplasique de la thyroïde

  • Glande thyroïde -- Cancer
  • Parcours de soins coordonnés
  • Connaissances, attitudes et pratiques en santé
  • Carcinome anaplasique de la thyroïde
  • Régulation de l'accès aux soins spécialisé
  • Médecins généralistes
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2022ULILM320
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 04/10/2022

Résumé en langue originale

Contexte : Les masses cervicales rapidement progressives (MCRPs) sont un motif fréquent de consultation en médecine générale (MG) pouvant être le premier symptôme d'étiologies nécessitant un diagnostic urgent, notamment le cancer anaplasique de la thyroïde (CAT). L'objectif de cette étude était de faire un état des lieux permettant d'appréhender la démarche diagnostique actuelle appliquée aux MCRPs et la filière de soins proposée par les médecins généralistes (MGs) des Hauts de France. Nous en rapportons pour la première fois un aperçu. Matériel et méthodes : Un questionnaire en ligne a été envoyé aux 350 MGs exerçant la fonction de maitre de stage universitaire dans les Hauts de France. Les questions s'intéressaient aux connaissances et pratiques actuelles des MGs face à une MCRP dont le CAT. Résultats : Deux cent six MGs ont répondu à notre questionnaire, principalement des hommes (66.5%), d'un âge médian à 46,9 ans (IQR 36,7 - 58,9) ayant une pratique libérale exclusive (94.7%). Les premiers cadres étiologiques proposés étaient : pathologie néoplasique (43.9% dont 12.8% de cancers thyroïdiens), tumeur bénigne (17.1%), pathologie infectieuse (15.2%), pathologie inflammatoire (2.4%), pathologie vasculaire (0.6%) et d'autres pathologies (20.8%). Le premier examen complémentaire prescrit était l'échographie cervicale associée ou non à d'autres examens (78.9%). L'endocrinologue était le premier médecin vers qui les MGs orientaient leur patient (16.1%) en regard d'un délai médian d'obtention de rendez-vous à 69,4 jours. Bien que la majorité des MGs eût déjà été confrontée à une MCRP (57.1%), 53.4% ne se sentaient pas à l'aise face à cette situation et la majorité (63.2%) était intéressée par une formation. Quarante-six virgule six pour cent des MGs ont déclaré ne pas connaître le CAT. Parmi ceux le connaissant, 33.3% en avaient suivi personnellement. La médiane de survie supposée parmi les MGs s'étant prononcés (38.5%) était de 1 an. Conclusion : Des discordances de prise en charge ont été mises en évidence en regard des recommandations en vigueur face à une masse cervicale (MC) concernant notamment les examens complémentaires prescrits et l'orientation du patient pourtant essentiels à un diagnostic rapide. Du fait de la grande fréquence des MCRPs en MG et de la carence de connaissances mise en évidence au cours de cette étude, le développement d'une formation et/ou d'un parcours de soins dédié aux MCRPs semblent judicieux. Par ailleurs, davantage de connaissances du CAT pourrait améliorer le parcours diagnostique et ainsi accélérer la prise en charge de cette pathologie gravissime. Cela nous conforte dans l'idée du besoin de développer un parcours dédié aux CATs accessible aux praticiens de première ligne.

  • Directeur(s) de thèse : Jannin, Arnaud

AUTEUR

  • Liénard, Juliette
Droits d'auteur : Ce document est protégé en vertu du Code de la Propriété Intellectuelle.
Accès libre