Titre original :

Etiologies non psychiatriques des hallucinations visuelles pures : une revue systématique de la littérature

Mots-clés en français :
  • Hallucinations visuelles
  • enfant
  • adolescent
  • diagnostiques différentiels
  • étiologies
  • revue systématique

  • Hallucinations et illusions
  • Hallucinations
  • Revue systématique
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Psychiatrie
  • Identifiant : 2022ULILM324
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 05/10/2022

Résumé en langue originale

Contexte : Communément associées aux troubles psychiatriques, les hallucinations sont des expériences pouvant survenir dans toutes les modalités sensorielles. Les hallucinations visuelles isolées se distinguent des expériences acoustico-verbales car sont rencontrées de façon prépondérante dans des pathologies dites « organiques ». En psychiatrie, l’absence d’examen complémentaire à même de confirmer le diagnostic positif avec certitude, place l’élimination des diagnostics différentiels au coeur de la démarche diagnostique. Cette thèse se propose d’étudier les étiologies qu’il conviendrait de rechercher chez un patient jeune (adolescent ou jeune adulte) présentant des hallucinations visuelles pures afin de contribuer à cette démarche de diagnostic différentiel. Méthode : Nous avons réalisé une revue systématique de la littérature et avons identifié 210 articles sur la base de données PubMed à l’aide de l’algorithme de recherche suivant : [(visual hallu*) AND ((child*) OR (adolesc*) OR (young) OR (youth)) AND ((diagnos*) OR (etio*)) NOT (parkinson) NOT (Alzheimer)]. En suivant les recommandations PRISMA, 59 articles ont été sélectionnés et analysés. Résultats : La majorité de articles retenus sont des rapports de cas dont la qualité et le niveau de preuve restent faibles. Les étiologies les plus représentées sont tout d'abord les troubles épileptiques (I), suivies des hallucinoses pédonculaires (II) et enfin des maladies héréditaires du métabolisme (III). Les hallucinations visuelles sont décrites comme inaugurales ou concomitantes aux autres symptômes dans plus de 50% des cas, ce qui montre l’importance de l’étude sémiologique de ce symptôme au cours de la démarche diagnostique. Très peu de psychiatres sont impliqués dans l’écriture de ces articles, ce qui peut expliquer la faible description phénoménologique et sémiologique des hallucinations visuelles. Les hallucinations retrouvées dans les troubles épileptiques et migraineux sont les mieux décrites. Au cours de l’épilepsie occipitale, les hallucinations se caractérisent par la présence de flashs lumineux colorés, ronds ou sphériques pouvant tourner sur eux-mêmes. Les hallucinations décrites dans les migraines sont plutôt linéaires, en noir et blanc. Peu d’hallucinations complexes sont rapportées. Les hallucinoses du syndrome de Charles Bonnet se démarquent quant à elles par l’existence d’une critique spontanée par les patients. Conclusion : L’apparition inaugurale des hallucinations visuelles dans les troubles nonpsychiatriques du sujet jeune n’est pas une exception. Cela met en évidence l’importance stratégique d’une exploration sémiologique systématique de ce symptôme dans la démarche diagnostique. Les outils standardisés et validés pour la description et l’évaluation des hallucinations visuelles font véritablement défaut dans la pratique courante pour l’orientation diagnostique et thérapeutique et devrait faire l’objet d’un effort de développement/validation particulier dans les années à venir.

  • Directeur(s) de thèse : Jardri, Renaud

AUTEUR

  • Touillez, Lucille
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