Titre original :

Étude immunohistochimique du microenvironnement tumoral d’une série de 44 carcinomes corticosurrénaliens

Mots-clés en français :
  • Carcinome corticosurrénalien
  • microenvironnement
  • immunothérapie

  • Corticosurrénalome
  • Micro-environnement tumoral
  • Immunocytochimie
  • Immunothérapie anticancéreuse
  • Tumeurs corticosurrénaliennes
  • Carcinome corticosurrénalien
  • Microenvironnement tumoral
  • Immunohistochimie
  • Immunothérapie
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Anatomie et cytologie pathologiques
  • Identifiant : 2022ULILM294
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 29/09/2022

Résumé en langue originale

Contexte Les carcinomes corticosurrénaliens (CCS) sont des tumeurs rares, de pronostic défavorable, souvent diagnostiquées à un stade avancé. Après chirurgie, le taux de récidive reste élevé et l’arsenal thérapeutique après récidive ou lésion métastatique reste limité. L’immunothérapie a révolutionné la prise en charge de certains cancers (mélanome, poumon…), tandis que les essais sur les patients atteints de CCS se sont révélés décevants. Une partie du problème est que l’interaction de ces tumeurs avec leur micro-environnement est mal connue. La sécrétion de glucocorticoïdes par les CCS (environ la moitié des cas) semble également jouer un rôle immunosuppresseur au niveau loco-régional. L’objectif de ce travail est donc de mieux caractériser le microenvironnement de ces tumeurs et d’évaluer l’impact de la sécrétion de glucocorticoïdes sur celui-ci. Méthode Une analyse rétrospective a été menée sur les CCS opérés au CHU de Lille durant la période de 2014 à 2021. Une étude immunohistochimique après réalisation de tissue microarrays a été effectuée sur 44 CCS, permettant la quantification intra-tumorale de plusieurs populations leucocytaires et l’évaluation de l’expression de marqueurs théranostiques. Résultats Les CCS sécrétants possédaient significativement moins de lymphocytes intra-tumoraux (TILs) CD4+ (p = 0,014), CD8+ (p = 0,017), CD20+ (p = 0,034) ainsi que de mastocytes intra-tumoraux (p < 0,001) que ceux non-sécrétants. Le caractère sécrétant tumoral était associé à des survies globale et sans récidive moindres. Un rapport de TILs CD4/CD8 > 1 était associé à une survie globale moindre, et l’absence de mastocytes intra-tumoraux était associée à des survies globale et sans récidive abaissées. Conclusion Nos résultats sont concordants avec les données de la littérature. Non seulement la sécrétion de glucocorticoïdes par les CCS a un impact péjoratif sur la survie, mais elle induit aussi des changements dans la composition de leur microenvironnement tumoral avec notamment des concentrations en TILs CD4+ et CD8+ abaissées. Nos résultats suggèrent également un rôle pronostique favorable de la présence de mastocytes intra-tumoraux. L’étude des marqueurs théranostiques (PD-1, PD-L1 et CTLA-4) n’a pas démontré de différence d’expression statistiquement significative entre les deux groupes.

  • Directeur(s) de thèse : Aubert, Sébastien

AUTEUR

  • Gioanni, Thibaut
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