Titre original :

Devenir des colites inclassées : étude en population générale (1988-2014)

Mots-clés en français :
  • Colite inclassée
  • IBDU
  • redressement diagnostic
  • EPIMAD

  • Maladies inflammatoires chroniques de l'intestin
  • Colite
  • Maladies inflammatoires intestinales
  • Colite
  • Diagnostic
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Gastro-entérologie et hépatologie
  • Identifiant : 2022ULILM264
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 23/09/2022

Résumé en langue originale

Introduction : Les maladies inflammatoires digestives inclassées (IBDU) représentent 3 à 15 % des cas de maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI). Il n’existe pas de recommandations sur leur prise en charge en raison d’un manque de connaissance de leur histoire naturelle. L’objectif principal de cette étude était d’évaluer le devenir des patients ayant un diagnostic initial d’IBDU à partir d’une cohorte en population générale. Méthode : Il s’agissait d’une étude rétrospective observationnelle au sein du registre EPIMAD incluant tous les cas de IBDU âgés de plus de 17 ans au diagnostic entre 1988 et 2014. Les patients IBDU étaient suivis du diagnostic jusqu’au reclassement diagnostique ou à la date des dernières nouvelles. Résultats : Au total 480 patients avaient un diagnostic initial d’IBDU, soit 1,8% des cas incidents de MICI au sein du registre EPIMAD. Parmi ces patients, 388 étaient suivis pendant une durée médiane de 2,4 ans (IQR : 0,5- 9,5). Le taux d’exploration de l’intestin grêle et de gastroscopie au diagnostic étaient moindres chez les IBDU que chez les RCH/proctite et MC. Parmi les 388 patients suivis, 191 patients (49 %) étaient reclassés après un délai médian de 8,0 ans (IQR : 6,3-12,0) après le diagnostic initial. 26,3 % des patients étaient reclassés en RCH et 15,5 % en MC. La probabilité cumulée de reclassement était de 17 % à 1 an, 41 % à 5 ans et 54 % à 10 ans. On observait une diminution du délai de redressement diagnostique au cours du temps. 13,4 % des patients nécessitaient une intervention chirurgicale au cours du suivi. La prescription de biothérapie était significativement plus importante après redressement diagnostique avec 5,3 % (IC95% [2,3-8,1]) de prescription avant contre 21,0 % (IC95 % [12,0- 29,0]) après redressement diagnostique (p<0,0001). Conclusion : Dans cette étude en population générale, près de la moitié des patients ayant un diagnostic initial d’IBDU étaient reclassés au cours du suivi en MC ou RCH. La fréquence des IBDU et le délai de redressement diagnostique diminuaient au cours de la période de l’étude, probablement en raison de l’amélioration des outils diagnostiques permettant un meilleur classement initial des MICI.

  • Directeur(s) de thèse : Ley, Delphine

AUTEUR

  • Jougon, Julia
Droits d'auteur : Ce document est protégé en vertu du Code de la Propriété Intellectuelle.
Accès réservé aux membres de l'Université de Lille sur authentification