Titre original :

Usage et perception de la cigarette électronique chez les lycéens du Nord et du Pas-de-Calais

Mots-clés en français :
  • cigarette électronique
  • usage
  • perception
  • lycéens
  • Nord
  • Pas-de-Calais

  • Cigarettes électroniques
  • Élèves du secondaire
  • Vapotage
  • Santé de l'adolescent
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Pneumologie
  • Identifiant : 2022ULILM088
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 03/05/2022

Résumé en langue originale

Contexte : L’usage de la cigarette électronique comme aide au sevrage ou en parallèle d’un tabagisme actif se développe dans le pays, y compris de le Nord Pas-de-Calais, où la consommation de tabac est parmi les plus élevées du pays. Ce travail cherche à décrire l’usage et la perception de ces dispositifs chez les adolescents. Méthode : Une étude observationnelle transversale a été réalisée par diffusion d’un questionnaire en ligne auprès de 15 lycées, entre le 14 mai et le 23 octobre 2021. L’usage a été évalué par description des données qualitatives et quantitatives ; la perception par construction d’un score dont la comparaison selon le genre, le statut tabagique, l’expérimentation de la cigarette électronique et de la possession de cigarette électronique, a été réalisée à l’aide d’une analyse de variance à 1 facteur. Résultats : 772 réponses exploitables ont été collectées, dont 63.72% de femmes, avec un âge moyen des répondeurs de 16.6 ans, 11.67% de fumeurs et 1.67% d'anciens fumeurs. 44.73% des répondeurs avaient déjà expérimenté la cigarette électronique, et 11.65% en possédaient au moins une. Les motivations pour l'utilisation étaient le plaisir (33.80%), la diminution du stress (22.54%), puis la diminution du tabagisme (14.08%). L'utilisation pour arrêt du tabagisme n'était rapportée en raison principale que chez 15% des fumeurs ou anciens fumeurs. La cigarette électronique était perçue en majorité (72.81% de réponses "plutôt d'accord" ou "tout à fait d'accord") comme nocive, tout comme le vapotage passif (47.06%). Cette perception négative était plus importante chez les femmes, les non-fumeurs, les non-expérimentateurs et non-possesseurs de cigarette électronique (score de perception significativement plus bas). Elle était en revanche perçue comme une aide au contrôle du tabagisme (59.45%), et pas au contrôle du stress. Plus de 50% des répondeurs considéraient la cigarette électronique comme distincte du tabac. Conclusion : Le vapotage continue de se répandre parmi les jeunes, et pourrait se substituer au tabagisme conventionnel. Bien qu'elle soit perçue comme potentiellement nocive et comme une aide au sevrage tabagique, son utilisation est souvent motivée par le plaisir qui en résulte. Sa perception comme une pratique distincte du tabagisme, associée aux conséquences inconnues sur le long terme, justifient une vigilance accrue face à l'émergence de nouveaux comportements, comme le vapotage exclusif.

  • Directeur(s) de thèse : Vannimenus-Hayem, Corinne

AUTEUR

  • Psonka, Yiannis
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