Titre original :

Impact de la radiochimiothérapie néoadjuvante sur les fistules anastomotiques après résection d’un cancer de l’oesophage : résultats d’une étude multicentrique européenne

Mots-clés en français :
  • Cancer de l’oeosphage, radiochimiothérapie, chirurgie, fistule anastomotique, morbidité, mortalité

  • Oesophage
  • Oesophagectomie
  • Anastomoses chirurgicales
  • Traitement néoadjuvant
  • Fistules oesophagiennes
  • Tumeurs de l'oesophage
  • Oesophagectomie
  • Anastomose chirurgicale
  • Traitement néoadjuvant
  • Fistule oesophagienne
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Chirurgie générale
  • Identifiant : 2014LIL2M070
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 03/04/2014

Résumé en langue originale

Contexte : La survenue d’une fistule anastomotique (FA) après oesophagectomie pour cancer est un facteur majeur de morbi-mortalité. L’impact de la radiochimiothérapie néoadjuvante (RCTn) sur la survenue de cette complication est mal connu et les résultats des essais randomisés sont contradictoires. Méthode : Parmi 2944 malades opérés consécutivement d’un cancer de l’oesophage dans 30 centres européens entre 2000 et 2010, nous avons comparé les patients opérés après radiochimiothérapie (groupe RCTn, n=593) avec ceux traités par chirurgie seule (groupe CS, n=1487). Une analyse multivariée et un appareillement par score propension, homogénéisant les deux groupes de malades, cherchait à établir l’impact de la RCTN sur la survenue d’une fistule anastomotique et sur la survenue d’autres complications post-opératoires. Résultats : Les malades du groupe RCTn étaient plus jeunes, plus dénutris, plutôt de sexe masculin, avec des tumeurs à des stades plus avancés, de nature plus fréquemment épidermoïde et pris en charge plus souvent après 2005, par rapport au groupe CS. Les taux de FA étaient de 8.8% contre 10,6% (p=0,220) ; la mortalité post-opératoire au 90ème jour et la morbidité globale étaient respectivement de 9,3% contre 7,2% (p=0,110) et 33,4% contre 32,1% (p=0,564). Les taux de complications pulmonaires ne différaient pas (24,6% contre 22,5%, p=0,291), tandis que ceux des chylothorax (2,5% contre 1,2%, p=0,020), des complications cardio-vasculaires (8,6% contre 6,1%, p=0,037) et des complications thrombo-emboliques (8,6% contre 6,0%, p=0,037) étaient plus élevés dans le groupe RCTn. Après appareillement sur score de propension, les taux de FA demeuraient statistiquement identiques à 8,8% contre 11,3% (p=0,228), avec toujours plus de chylothorax (2,5% contre 0,7%, p=0,030) mais plus qu’une tendance à plus de complications cardio-vasculaires et thrombo-emboliques dans le groupe RCTn (P=0,069). Les facteurs prédictifs indépendants de FA étaient un score ASA élevé, une localisation tumorale supra-carinaire et une anastomose cervicale mais pas une RCTn. Conclusion : La RCTn n’influence pas la survenue d’une FA après oesophagectomie pour cancer. Sa réalisation ne doit pas faire modifier le projet chirurgical préthérapeutique. La seule localisation tumorale par rapport à la carène doit déterminer la hauteur de l’anastomose oeso-gastrique, cervicale ou thoracique.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Gronnier, Caroline

AUTEUR

  • Tréchot, Boris
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