Titre original :

L’examen du 24ème mois en médecine générale : entre obligation et conviction

Mots-clés en français :
  • 1000 jours
  • examen obligatoire enfant
  • dépistage enfant
  • troubles du neuro-développement
  • retard de développement
  • médecin généraliste

  • Santé de l'enfant
  • Médecine -- Pratique
  • Connaissances, attitudes et pratiques en santé
  • Médecins généralistes
  • Santé de l'enfant
  • Pratique professionnelle
  • Connaissances, attitudes et pratiques en santé
  • Médecins généralistes
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2022ULILM514
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 09/12/2022

Résumé en langue originale

Contexte : les 1000 premiers jours d’un enfant correspondent à une période charnière de sa vie. Les actions précoces sur sa santé et son environnement auront un impact sur son devenir. Au terme des 1000 jours, le rôle des médecins généralistes est de réaliser l’examen du 24ème mois et de remplir un certificat, dont les données ne s’avèrent pas assez contributives. Lors des bilans réalisés à 4 ans par la PMI, de nombreux troubles sont découverts. Pourtant, les données actuelles concernant les troubles du neuro-développement précisent l’existence de signes d’alerte plus précoces. Des troubles découverts à 4 ans ont alors pu échapper au repérage précoce de l’examen du 24ème mois. Objectif : explorer les facteurs influençant la pratique de l’examen du 24ème mois par les médecins généralistes du Pas-de-Calais. Méthode : une étude qualitative inspirée de la théorisation ancrée a été menée de décembre 2020 à février 2022 jusqu’à suffisance des données. Le codage manuel et triangulé de neuf entretiens individuels semi-dirigés auprès de médecins généralistes du Pas-de-Calais a permis l’émergence d’un modèle explicatif. Résultats : l’examen du 24ème mois était perçu avec des interprétations variées de l‘obligation. La représentation que les médecins avaient de l’étape de l’âge de 2 ans orientait leurs pratiques. Ils pouvaient se sentir indifférents pour l’âge de 2 ans ; l’examen les envahissait, les isolait. Ils pratiquaient dans l’incertitude avec leurs propres alertes et entraient dans une relation ambivalente avec les parents. S’ils considéraient l’âge de 2 ans comme un âge primordial dans son développement, c’est qu’ils avaient exprimé des états émotionnels, comme la peur ou la crainte, à l’origine d’une prise de conscience et d’une remise en question de leurs pratiques. Des changements et des actions avaient été opérés. Ils s’appropriaient l’examen et devenaient convaincus. Conclusion : ces résultats permettraient aux médecins généralistes de porter un regard sur leurs pratiques, ils pourraient permettre aux autorités scientifiques de pouvoir se placer au plus près de la réalité du terrain et ils permettraient de repenser la place des parents dans l’examen. Le but commun étant la santé de l’enfant et de l’adulte de demain.

  • Directeur(s) de thèse : Le Tarnec, Sylvie

AUTEUR

  • Heintz, Pauline
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