• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2022ULILM494
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 24/11/2022

Résumé en langue originale

Introduction : En Juillet 2018, l'EMA annonçait le rappel de lots de valsartan contaminés par la NDMA, une substance potentiellement cancérigène. Les recherches se sont étendues aux autres sartans : 400 lots de valsartan (60 % du marché français), 27 lots d'irbésartan (moins de 5 %) et un lot de losartan ont ainsi été retirés du marché. Notre objectif était de décrire l'évolution des prescriptions des sartans suite à ces retraits de commercialisations. Matériel et méthode : Etude épidémiologique descriptive entre le 1er janvier 2016 et le 31 décembre 2020 à partir de la base MédicAM (base de l'Assurance Maladie dénombrement les boîtes vendues en pharmacie de ville). Nous avons étudié les prescriptions des 7 sartans (valsartan, losartan, irbésartan, candésartan, telmisartan, olmésartan et eprosartan), en association ou non, ainsi que les inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC). Pour compléter cette étude, nous avons interrogé 331 médecins généralistes maîtres de stage des universités (MSU) de Lille sur les critères qu'ils ont choisi pour adapter leurs prescriptions. Résultats : Entre 2016 et 2020, le nombre de boîtes de sartans délivrés a augmenté de 542 552 unités (+1,5 %) et celui d'IEC de 96 263 unités (+ 0,3 %) ; pour les deux classes, le nombre de boîtes a diminué (respectivement -4,7 % et -1,2 %) entre 2016 et 2018 et augmenté de 2018 à 2020 (respectivement +3,3 % et +1,6 %). Le nombre de boîtes délivrées de valsartan est passé de 4 149 514 boîtes à 1 587 118 boîtes (- 62 %). Sur la même période, l'irbésartan, le candésartan et le telmisartan ont été davantage prescrits (respectivement +2 854 094, +1 350 618 et +351 287 boîtes), alors que le losartan et l'éprosartan ont été moins prescrits (respectivement -70 244 et -40 047 boîtes). Parmi les 113 MSU ayant répondu , les habitudes de prescriptions étaient le premier critère pour adapter le traitement. Conclusion : Les événements de 2018 ont conduit à une forte diminution de la prescription du valsartan, avec un relai vers l'irbésartan et le candésartan en priorité, et non vers des IEC.