• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Psychiatrie
• Identifiant : 2014LIL2M067
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 02/04/2014

Résumé en langue originale

L’anorexie mentale, restrictive, est une pathologie de plus en plus fréquente. Elle suscite un grand intérêt auprès des psychiatres, notamment en ce qui concerne la personnalité de ces patientes, dans une approche dimensionnelle. S’agit-il d’un lien de continuité ou une comorbidité associée ? Continuité du concept d’anorexie mentale : Après les premières descriptions mystiques, l’accent mis sur les symptômes conversifs, donna le nom d’ « anorexie hystérie » au trouble, par Lasègue, en 1873. La classification actuelle du DSM IV retient les critères suivants : refus de maintenir son poids, dysmorphophobie, et aménorrhée. La dernière approche est celle de l’addiction ; ici au jeûne dans une boucle qui aurait tendance à s’auto-renforcer et modifier ainsi la personnalité. Comorbidités : Elles sont fréquentes ; en effet, 77% auraient au moins un trouble de l’axe I et 71% un trouble de la personnalité. La dépression, les troubles obsessionnels compulsifs et la phobie sociale sont les plus présents, et précédaient fréquemment le trouble alimentaire. Les troubles de la personnalité, sont estimés entre 21-90% selon les sous-types d’anorexie. Le type restrictif, est marqué par les personnalités obsessionnelle-compulsive et évitante. Une étude s’est intéressée au trouble de personnalité persistant après guérison ; le taux était important et estimé à 26%. Discussion- conclusion : L’anorexie mentale s’inscrit pleinement dans un modèle bio-psycho-social, au carrefour de facteurs individuels, familiaux et environnementaux. Selon différents modèles évoqués, nous pouvons penser qu’il n’y a pas de personnalité type de l’anorexique restrictive, bien qu’il existe des caractéristiques, comme le perfectionnisme ou l’isolement, mais qu’il existe une vulnérabilité, certainement génétique, au trouble alimentaire et de la personnalité dans une certaine continuité. Cependant, cette vulnérabilité peut donner accès à d’autres comorbidités, importantes à repérer, pour adapter la prise en charge, notamment à la lumière d’une récente approche neurocognitive, ciblant les perturbations cognitives telle l’inflexibilité, et un manque de compétence sociale.

Résumé traduit

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