• Langue : Français
• Discipline : Médecine nucléaire
• Identifiant : 2022ULILM477
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 10/11/2022

Résumé en langue originale

Introduction : La maladie d’Alzheimer est un trouble neurocognitif fréquent dont le diagnostic n’est pas toujours évident à établir. Les cliniciens peuvent alors avoir recours à l’imagerie métabolique – dont la sensibilité et la spécificité ont été démontrées pour orienter précocement le diagnostic. Il arrive néanmoins que les TEP cérébrales au 18F-FDG concluent à l’absence d’anomalie du métabolisme cérébral, chez des patients ayant pourtant un profil clinico-biologique compatible avec celui de maladie d’Alzheimer. Les caractéristiques de ces patients et leurs imageries cérébrales ont ainsi été relues, afin d’essayer de mieux comprendre ces discordances. Matériels et méthode : 23 patients suivis pour une maladie d’Alzheimer ont été sélectionnés au CMRR de Lille car ne présentant d’altération du métabolisme cérébral décrit sur le compterendu de leur TEP au 18F-FDG. Les TEP ont été relues afin d’obtenir un diagnostic visuel. Les données suivantes ont été recueillies : sexe, âge, niveau d’études, résultats aux tests neuropsychologiques (MMSE et MATTIS), biomarqueurs à la ponction lombaire et IRM cérébrales (qui ont été relues). Résultats : L’analyse visuelle des TEP a permis de classer les patients en MA (n= 5), autre (n= 9) et normal (n=9). Dans le groupe « normal », les données clinico-biologiques ont montré des patients majoritairement au niveau socio-éducatif primaire et secondaire (n=7/8 et 1 non connu) et une PL dans 33,3% des cas aspécifique (n=3/9). Toujours dans ce groupe « normal », 4 ont bénéficié d’une TEP de réévaluation dont l’analyse visuelle a évolué dans 75% des cas : en MA (n=2), autre (n=1). Conclusion : Les résultats de l’étude ont montré d’abord qu’il était important de faire relire les TEP cérébrales par un expert, notamment en cas de discordances avec le tableau clinique. Notre étude a également montré l’utilité de recontrôler la TEP cérébrale en cas d’examen non concluant à distance de la TEP initiale Enfin, ce travail soulève la question d’éventuels phénomènes compensateurs à l’origine d’un métabolisme cérébral « faussement » conservé, nécessitant davantage d’explorations.