• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2022ULILM476
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 10/11/2022

Résumé en langue originale

Contexte : la ménopause se définit cliniquement, de manière rétrospective, par un arrêt définitif des règles depuis 12 mois. La carence en oestrogènes engendrée se traduit sous forme de multiples symptômes dont le syndrome génito-urinaire de la ménopause (SGUM). Le SGUM peut être responsable de dysfonction sexuelle féminine (DSF). Le Female Sexual Function Index (FSFI) est le seul outil validé en français permettant le dépistage des DSF. Mais son utilisation en médecine générale n’est pas adaptée. L’objectif principal de notre étude est de montrer qu’à l’aide de trois questions qui sont : « comment qualifiez-vous votre vie de couple en général ? », « êtes-vous satisfaite de votre vie sexuelle ? », et « avez-vous des difficultés d’ordre sexuel ? », le dépistage des dysfonctions sexuelles chez les femmes ménopausées est possible, sans avoir recours au FSFI. L’objectif secondaire est de rechercher les facteurs influençant la sexualité des femmes ménopausées. Méthode : cette étude quantitative, descriptive, transversale a été réalisé par un questionnaire composé de deux parties. La première s’intéressait aux données socioprofessionnelles, à la ménopause des patientes, à la vie de couple et à la sexualité. Les trois questions que nous souhaitions étudiées y étaient également incluses. La deuxième partie était basée sur le FSFI. Seules les femmes remplissant les deux conditions suivantes : avoir eu un rapport sexuel dans les 4 dernières semaines et avoir répondu « NON » à la question « êtes-vous satisfaite de votre vie sexuelle » ET/OU « OUI » à la question « avez-vous des difficultés d’ordre sexuel » étaient éligibles à répondre à la deuxième partie. Résultats : 307 questionnaires ont été analysés en première partie. Parmi les réponses obtenues, 123 étaient éligibles à répondre à la seconde partie. Sur 123 femmes, 101 présentaient une DSF. Un lien statistiquement significatif a été mis en évidence entre la dysfonction sexuelle et la satisfaction de la vie sexuelle. Une corrélation a été démontré entre la qualification de la vie de couple et la satisfaction sexuelle. Conclusion : les femmes non satisfaites de leur vie sexuelle sont plus sujettes à présenter une DSF. Questionner les femmes sur leur vie de couple pourrait constituer une approche pour les médecins généralistes afin de discuter de leur vie sexuelle. L’élaboration d’un outil consacré à la ménopause et ses différentes atteintes permettrait d’améliorer les connaissances du médecin généraliste sur le sujet ainsi, à une meilleure prise en charge des femmes ménopausées.