Titre original :

Effet de la neurectomie des branches du nerf tibial dans la prise en charge du pied varus équin spastique : revue systématique et méta-analyse

Mots-clés en français :
  • Neurectomie
  • pied varus équin
  • spasticité

  • Neurectomie
  • Pied bot varus équin
  • Personnes atteintes de lésions cérébrales
  • Spasticité
  • Dénervation
  • Pied bot
  • Revue systématique
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine physique et réadaptation
  • Identifiant : 2022ULILM479
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 16/11/2022

Résumé en langue originale

Contexte : Le pied varus équin spastique (PVES) est une déformation fréquente du patient cérébrolésé qui conduit à une gêne fonctionnelle importante à la marche. Plusieurs travaux tendent à montrer un effet bénéfique de la neurectomie des branches du nerf tibial en suivant la classification internationale du fonctionnement (CIF). Cependant ces études sont de faible niveau de preuve et ont de faibles effectifs. L’objectif de cette analyse est de tirer des conclusions claires sur les effets de la neurectomie dans la prise en charge du PVES. Méthode : Nous avons cherché dans les bases de données de PubMed, Embase et de la Cochrane librairie les articles se référant au mots clés : « spasticity », « equinovarus foot », « neurotomy », « neurectomy », « nerve ». Pour les études sélectionnées selon nos critères d’inclusion, nous avons recueilli les données sur les déficiences, l’activité et la participation au temps préopératoire, post-opératoire précoce et tardif. Nous avons réalisé une méta-analyse pour les paramètres mesurés dans au moins 4 études à l’aide du même outil d’évaluation, soit : l’amplitude articulaire passive de la dorsiflexion de cheville, la spasticité selon l’échelle d’Ashworth modifiée, la force musculaire des fléchisseurs plantaires selon mMRC, la vitesse de marche et la longueur de pas du côté parétique. Résultats : Au total, nous avons sélectionnés 13 études, dont 12 séries de cas et un essai contrôlé randomisé. La méta-analyse retrouve une augmentation significative de l’amplitude articulaire passive de cheville en dorsiflexion (taille de l’effet poolée d=1,23 ; IC 95%= [0,9 ;1,5] ; p<0.001), et persistant dans le temps (d=1,02 ; IC 95%= [0,7 ;1,3] ; p<0.001). La spasticité est diminuée significativement au temps préopératoire (d=-3,21 ; IC 95%= [-4,3 ; - 2,1] ; p<0.001), et persiste au temps tardif (d=-3,12 ; IC 95%= [-4 ; -2,2] ; p<0.001). La force musculaire des fléchisseurs plantaires est significativement diminuée au temps précoce (d=- 1,16 ; IC 95%= [-1,6 ; -0,7] ; p<0.001), et n’est pas retrouvé au temps tardif exprimant une récupération motrice. La vitesse de marche augmente progressivement dans le temps après neurectomie de manière non significative. Il n’est pas retrouvé d’impact de la neurectomie sur la longueur de pas dans cette étude. Aucun paramètre concernant l’activité de marche ou la participation n’a pu être analysé par manque de données. Conclusion : Ce travail confirme avec un niveau de preuve élevé que la neurectomie a sa place dans le traitement du PVES, en retrouvant une réduction significative des déficiences à court et long terme qui ont été analysées.

  • Directeur(s) de thèse : Allart, Étienne

AUTEUR

  • Lambertyn, Paul
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