• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2022ULILM472
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 09/11/2022

Résumé en langue originale

Introduction : Le CCU était responsable de plus de 1000 décès par an en France en 2022. La CV anti HPV restait faible en France et n’atteignait pas encore les 50% pour une dose ni les 40% pour un schéma complet en 2022. La couverture de dépistage par FCU peine à atteindre les 60% alors que les objectifs du plan cancer 2014-2019 et de l’OMS étaient d’atteindre 70 et 80% de femmes dépistées. Plusieurs études internationales et françaises ont cherché à analyser la relation entre certains facteurs comme les caractéristiques sociales, économiques ou démographiques et la participation au dépistage. Néanmoins, la relation avec l’un de ces facteurs est peu étudiée. En effet, dès la mise en place de la vaccination anti HPV, l’une des craintes des MG et des autorités sanitaires était la baisse de la participation au dépistage par FCU. Plusieurs études internationales se sont intéressées à la relation entre participation au dépistage par FCU et statut vaccinal. En France, un travail de thèse a analysé cette relation mais dans une région bénéficiant d’un programme de dépistage organisé depuis près de 20 ans. L’objectif principal était de comparer la participation au dépistage par FCU en fonction du statut vaccinal anti HPV. Méthode : Il s’agit d’une étude épidémiologique observationnelle analytique, rétrospective, multicentrique, réalisée entre le 1er février et le 1er juin 2022, via un auto-questionnaire en ligne destiné aux femmes de 25 à 40 ans consultant dans les cabinets de MG recrutés par tirage au sort dans le Nord et le Pas-de-Calais. Résultats : Les femmes non vaccinées étaient davantage dépistées par FCU par rapport aux femmes vaccinées (92,5% vs 84,9%, p = 0,01 ; OR : 0,46 [0,24 ; 0,87]). Discussion : Il s’agissait de la première étude française s’intéressant à cette corrélation dans une région bénéficiant d’un programme de dépistage organisé depuis 2018 seulement. Des limites sont à noter et des facteurs de confusion comme l’âge ou le statut socio-démographique ont été identifiés. Des analyses multivariées intégrant ces facteurs sont nécessaires pour confirmer ces résultats. Les femmes doivent être informées de l’intérêt de continuer le dépistage par FCU aux fréquences recommandées quel que soit leur statut vaccinal.