Titre original :

Repérage systématique des victimes de harcèlement scolaire par les médecins généralistes

Mots-clés en français :
  • Harcèlement scolaire
  • cyberharcèlement
  • victimisation
  • collégien
  • adolescent
  • soins primaires
  • médecine générale
  • médecin généraliste

  • Harcèlement en milieu scolaire
  • Harcèlement sur Internet
  • Relations médecin-patient
  • Médecins généralistes
  • Élèves du secondaire
  • Harcèlement non sexuel
  • Établissements scolaires
  • Relations médecin-patient
  • Médecins généralistes
  • Étudiants
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2022ULILM469
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 08/11/2022

Résumé en langue originale

Contexte : La prévalence du harcèlement estimée entre 5 et 10% en France et la gravité de ses conséquences en font un véritable problème de santé publique. Par sa position en première ligne et sa relation de confiance avec ses jeunes patients, le médecin généraliste détient un rôle primordial dans le repérage et la prise en charge des victimes de harcèlement scolaire entre pairs. Méthode : Il s’agit d’une étude quantitative réalisée au moyen de deux autoquestionnaires distribués aux médecins des Hauts-de-France et aux collégiens parmi leur patientèle. Résultats : Sur les 186 collégiens ayant participé à cette étude, 56 déclaraient être ou avoir été victime de harcèlement soit une prévalence de 31,2%, bien supérieure à celle estimée par leurs médecins. Il y avait statistiquement plus de harcèlement déclaré chez les collégiens résidant en milieu urbain. Le type le plus mentionné était le harcèlement moral, c’est aussi le plus rapporté aux médecins généralistes qui n’arrivaient qu’en 4e position des personnes-ressource à qui se confier. Presque la moitié des jeunes interrogés étaient favorables au repérage du harcèlement par leur médecin, principalement ceux scolarisés en classe de 6e et 5e. Parmi les victimes de harcèlement la moitié de celles n’ayant pas été questionnées au sujet du climat scolaire par leur médecin y étaient pourtant favorables. Les collégiens souhaitaient un repérage au moyen d’une question ouverte avec présence parentale pour 62,4% d’entre eux. La grande majorité des médecins réalisaient un repérage sur points d’appel au moyen d’une question ouverte. Les deux seuls médecins (sur 22) non favorables au repérage évoquaient comme frein le manque de formation ou de réseau d’aide pour la prise en charge des victimes. La crainte de rupture du secret médical, d’être adressé à un psychologue mais surtout la vision de leur médecin comme simple « soigneur de lésions organiques » étaient les principales contraintes relevées par les collégiens. Conclusion : Les médecins comme les collégiens interrogés semblent favorables à un repérage systématique du harcèlement afin d’établir une prise en charge précoce des victimes et de limiter la pérennité et donc la gravité de ses conséquences.

  • Directeur(s) de thèse : Bayen, Marc

AUTEUR

  • Flipo, Justine
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