Titre original :

Assistance circulatoire de longue durée après ECMO en "pont à la décision" : expérience lilloise.

Mots-clés en français :
  • Extracorporeal membrane oxygenation
  • choc cardiogénique
  • Left Ventricular Assistance Device

  • ECMO (médecine)
  • Choc cardiogénique
  • Survie (médecine)
  • Oxygénation extracorporelle sur oxygénateur à membrane
  • Choc cardiogénique
  • Dispositifs d'assistance circulatoire
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Chirurgie vasculaire
  • Identifiant : 2022ULILM339
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 06/10/2022

Résumé en langue originale

Introduction L’insuffisance cardiaque constitue un problème majeur de santé publique qui concerne 2 millions de personnes en France. Face à la pénurie de greffons, les années 2010 ont vu l’essor des assistances circulatoires de longue durée (ALD). La mortalité des patients admis pour insuffisance cardiaque aigue reste élevée. Nous avons voulu évaluer la place de l’ALD chez les patients en choc cardiogénique réfractaire assistés par assistance de courte durée (ACD). Méthodes Au CHU de Lille, 110 patients ont été implantés d’une ALD entre 2007 et 2021. Parmi eux, 49 patients étaient sous ACD (ECMO et/ou Impella). Nous avons inclus 48 patients dans cette étude rétrospective (1 patient mineur exclu). Les paramètres clinico-biologiques, et les données de suivi ont été recueillis. Nous avons estimé les survies des patients, puis nous avons recherché les facteurs de risque de mortalité. Résultats L’âge médian des patients était de 52 ans (sexe ratio H/F = 2). Les principales pathologies sous-jacentes étaient la cardiopathie ischémique (52,1%) et la cardiopathie dilatée (29,7%). 46 patients (95,83%) étaient sous ECMO (dont 13 avec décharge ventriculaire gauche par atrioseptostomie ou Impella). 41 LVAD et 7 BiVAD ont été implantés en relai de l’ACD. Les principales complications ont été l’infection grave (54,2%), l’hémorragie sévère (37,5%), la défaillance ventriculaire droite post LVAD (35,4%) et l’AVC (29,2%). A 90 jours post ALD, la survie était de 72,92% (IC :57,97-83,28). Les facteurs de risque de mortalité précoce étaient l’âge> 65ans (OR= 61,9 ; p=0,03), l’assistance par ECMO avec nécessité d’une décharge ventriculaire gauche (OR= 20,7 ; p=0,03), la ventilation mécanique invasive (OR= 7,8 ; p= 0,09), l’assistance bi-ventriculaire (OR= 32,5 ; p=0,02). La survie à un an était de 66,38% (IC : 51,06-77,89). L’insuffisance rénale pré ALD (créatininémie > 13mg/l) et la défaillance ventriculaire droite sévère post LVAD nécessitant l’implantation d’une ECMO VD-AP temporaire étaient des facteurs de risque de décès tardif (HR = 2,825 et HR= 5,401, p< 0,05 ; respectivement). Conclusion Chez les patients en choc cardiogénique réfractaire sous ACD, l’implantation d’une ALD est possible. Même si les taux de survie sont acceptables, la morbi-mortalité liée au choc cardiogénique initial reste élevée. Une meilleure sélection du patient insuffisant cardiaque et la mise en oeuvre précoce d’un parcours de soins dédié reste indispensable. Davantage d’études sont nécessaires.

  • Directeur(s) de thèse : Rousse, Natacha

AUTEUR

  • Tohoua Kamga, Andréa Léna
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