Titre original :

Intérêt d’un recontact téléphonique spécifique des suicidants au sein du centre antipoison de Lille et vécu des patients

Mots-clés en français :
  • recontact téléphonique, tentative de suicide, vécu des patients, centre antipoison, récidive

  • Suicide -- Prévention
  • Aide psychologique par téléphone
  • Intoxication volontaire
  • Centres antipoisons
  • Suicide
  • Assistance par téléphone
  • Tentative de suicide
  • Centres antipoison
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Psychiatrie
  • Identifiant : 2014LIL2M019
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 27/01/2014

Résumé en langue originale

Contexte : Le Service d’Aide Médicale Urgente (Samu) du Nord et le Centre Antipoison de Lille (CAP) ont enregistré en 2012 environ 5500 appels concernant des tentatives de suicide de patients majeurs habitant le département du Nord. Le recontact téléphonique des suicidants a déjà démontré son efficacité dans la prévention des récidives suicidaires. La demande de nouvelle téléphonique des intoxiqués est une mission de routine du CAP. L’objectif était donc d’évaluer l’impact d’un recontact téléphonique spécifique des suicidants au sein du CAP de Lille. Méthode : Lors de cette étude prospective et monocentrique, 1427 appels pour comportements suicidaires ont été enregistrés du 25 février 2013 au 07 avril 2013 au Samu du Nord et au CAP de Lille. Après l’exclusion sur dossier des patients mineurs, non joignables et n’ayant pas réalisé de geste suicidaire, 475 patients ont été contactés par téléphone la semaine suivant le geste. Ont alors été exclus les patients ne répondant pas aux appels, ceux hospitalisés en psychiatrie au décours du geste et ceux ayant refusé la prise en charge. Finalement, 116 patients ont été randomisés en 3 groupes et recontactés par le même interlocuteur : à 20 jours, 3 et 6 mois pour le groupe 1 ; à 3 et 6 mois pour le groupe 2 ; et à 6 mois pour le groupe contrôle. Chaque patient joint à 6 mois a reçu un questionnaire de vécu subjectif de ces recontacts téléphoniques. Le critère d’évaluation principal portait sur le nombre de récidives suicidaires entre l’appel initial et celui à 6 mois. Résultats : Il n’a pas été mis en évidence une diminution du nombre de récidives suicidaires entre les groupes intervention et le groupe contrôle à 6 mois. Cependant, tous les patients ayant répondu au questionnaire se sont sentis soutenus psychologiquement. Ils considéraient que le recontact téléphonique devrait concerner chaque patient après un geste suicidaire. Pour 80% d’entre eux, ce rappel leur a permis d’éviter une récidive suicidaire et pour 28 %, d’envisager une prise en charge spécialisée alors qu’ils y étaient initialement opposés. De façon significative, les patients des zones rurales ont fait plus de tentatives de suicide et les patients alcoolisés au moment du geste ont été moins hospitalisés en psychiatrie. Enfin, malgré un nombre plus élevé de récidives à 6 mois (p<0,05) chez les patients aux antécédents de tentatives de suicide, 92,3% d’entre eux estimaient que le recontact téléphonique leur avait permis d’éviter une récidive suicidaire. Conclusion : Chaque appel passé au CAP engendre un suivi téléphonique de l’intoxiqué. Le CAP pourrait donc apporter une contribution non négligeable dans la prévention des récidives suicidaires en réalisant un recontact spécifique précoce au patient suicidant non hospitalisé en psychiatrie.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Ducrocq, François

AUTEUR

  • Deffense, Lucile
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