Titre original :

Étude rétrospective observationnelle multicentrique de la récidive du carcinome hépatocellulaire après transplantation hépatique

Mots-clés en français :
  • Carcinome hépatocellulaire
  • transplantation
  • immunosuppression

  • Carcinome hépatocellulaire
  • Foie -- Transplantation
  • Immunosuppression
  • Carcinome hépatocellulaire
  • Récidive
  • Transplantation hépatique
  • Analyse de survie
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Gastro-entérologie et hépatologie
  • Identifiant : 2022ULILM402
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 17/10/2022

Résumé en langue originale

Introduction. La transplantation hépatique offre la meilleure chance de survie des patients ayant un CHC. Une récidive tumorale survient chez environ 15 % des patients à 5 ans et grève le pronostic. La surveillance et le traitement de cette récidive sont peu codifiées en raison de données hétérogènes, pauci-centriques sur le phénotype, l’efficacité et la tolérance des traitements. Patients et méthodes. Etude observationnelle, rétrospective, multicentrique, réalisée dans 9 centres portant sur les patients présentant une récidive de CHC après transplantation entre janvier 2008 et décembre 2021. Les caractéristiques à la transplantation et à la récidive, les stratégies thérapeutiques, la gestion des immunosuppresseurs, les évènements oncologiques, et les toxicités des traitements systémiques ont été recueillis. Résultats. 255 patients ont été inclus. La récidive de CHC post-greffe est majoritairement extra-hépatique isolée (60%). La récidive précoce (< 2 ans) concernait 51 % des patients et la récidive tardive (> 5 ans), 18 %. Il existait une différence significative entre l’AFP avant greffe et à la récidive appariée par patient (p<0,001). Une récidive précoce (<2 ans) était associée à la taille tumorale sur l’explant (p=0,014) et au taux d’AFP (0,012). La survie globale à la récidive était de 553 jours (IQR 460-660). 78 patients ont bénéficié d’une stratégie curative à la première récidive avec une survie sans nouvelle récidive de 19% à 5 ans. Une stratégie thérapeutique non-curative (HR 2,76, p<0,001), une récidive au-delà de 2 ans (HR 0,15, p=0,001), le stade OMS 1 (HR 1,69, p=0,01) ou >1 (HR 8,1, p<0,001), un taux d’AFP >100 ng/ml (HR 1,83, p=0,025) et une récidive intra et extra-hépatique (HR 1,54, p=0,041) sont associés à la survie globale après récidive du CHC. Le sorafenib est le traitement systémique le plus employé (86%), tandis que l’utilisation de la combinaison atezolizumab-bevacizumab est marginale (n=6). 49 % des patients ont présenté une toxicité de grade 3/4 avec un arrêt dans 38% des cas. Il n’a pas été mis en évidence de lien entre inhibiteurs mTOR, gestion des anti-calcineurines ou du MMF et survie au traitement ou profil de tolérance. Conclusions. La récidive du CHC après greffe a une présentation clinique spécifique principalement extra-hépatique. La survie globale est mauvaise mais pourrait être améliorée par une prise en charge agressive chez certains patients sélectionnés. Le timing de récidive après transplantation a un impact pronostique important. Un impact des traitements immunosuppresseurs sur le pronostic ou sur la tolérance des traitements n’a pas été identifié.

  • Directeur(s) de thèse : Ningarhari, Massih

AUTEUR

  • Henry, Camille
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