• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Cardiologie et maladies vasculaires
• Identifiant : 2022ULILM274
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 26/09/2022

Résumé en langue originale

Contexte : l’insuffisance tricuspide est une valvulopathie fréquente associée à une forte morbi-mortalité. Le traitement de référence est chirurgical, cependant, celui-ci est peu réalisé devant le risque élevé de ces patients très comorbides. Tout ceci favorise le développement des solutions percutanées. Matériel et méthode : analyse rétrospective et prospective de 181 patients ayant une insuffisance tricuspide au moins modérée évaluée au CHU de Lille. Résultats : les insuffisances tricuspides sont en grande majorité fonctionnelles, le plus souvent secondaires à des chirurgies du coeur gauche pour 30% ou des valvulopathies gauches pour 18%. Le premier mode de révélation est l’insuffisance cardiaque retrouvé chez 45% d’entre elles. Les patients de cette cohorte présentent de très nombreuses comorbidités comme l’HTA, le diabète, l’insuffisance rénale ou encore la fibrillation atriale. Seul 28% des patients présentent une dysfonction ventriculaire droite. Les patients atteints d’une IT fonctionnelle sont plus âgés, plus comorbides et ont une mortalité semblant plus élevée. Les patients atteints d’une IT sévère présentent une mortalité plus importante que ceux avec une IT modérée. En comparant les patients sous traitement médical versus ceux avec un traitement interventionnel, il n’est pas retrouvé de différence en termes de survie. La dysfonction ventriculaire droite et l’âge sont associés de façon indépendante à une augmentation de la mortalité dans cette population. Conclusion : l’insuffisance tricuspide suscite un regain d’intérêt grâce aux avancées technologiques sur le plan diagnostique et thérapeutique. Le bénéfice des traitements invasifs n’est pas encore démontré mais semblent apporter un bénéfice chez ces patients jusqu’à présent en impasse thérapeutique.