Titre original :

Dyspnées inexpliquées après un premier bilan : caractéristiques cliniques, paracliniques et diagnostics retenus

Mots-clés en français :
  • Dyspnée inexpliquées
  • handicap
  • démarche diagnostique
  • bilan standardisé
  • diagnostics retenus

  • Dyspnée
  • Diagnostic
  • Dyspnée
  • Diagnostic
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Pneumologie
  • Identifiant : 2022ULILM277
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 26/09/2022

Résumé en langue originale

Introduction : La dyspnée chronique est un symptôme source d’anxiété et de dépression. L’errance diagnostique s’ajoute à cette souffrance lorsqu’aucune cause n’est retrouvée. La dyspnée inexpliquée peut être définie par l’absence de diagnostic ou par une dyspnée disproportionnée par rapport aux anomalies objectivées. La démarche diagnostique des dyspnées inexpliquées n’est pas déterminée. Les objectifs de cette étude étaient de décrire les caractéristiques cliniques, la dyspnée et ses répercussions chez les patients adressés pour dyspnées inexpliquées, ainsi que les diagnostics retenus après une démarche standardisée. Méthode : L’étude rétrospective incluait tous les patients adressés à la consultation dédiée aux dyspnées inexpliquées du Service de Pneumologie du Centre Hospitalier Universitaire de Lille entre septembre 2016 et mars 2021. Les données recueillies étaient : caractéristiques démographiques et cliniques, questionnaires MDP, mMRC, BDI, HAD, SF 36 et Nijmegen, bilan standardisé permettant de vérifier la normalité du bilan de première intention (NFS, TSH, BNP, spirométrie, pléthysmographie, DLCO, échographie cardiaque, scanner thoracique) et de rechercher des diagnostics plus rares (CPK, aldolase, bilan hormonal et férique, force musculaire inspiratoire, résistances des voies aériennes par oscillations forcées, épreuve fonctionnelle d’exercice, test de marche, scanner thoracique injecté avec coupes expiratoires si non réalisé). A l’issue de ce bilan, le diagnostic retenu était recueilli, ainsi que les examens ou consultations nécessaires. Résultats : 56 patients ont été inclus, âgés de 49 ans [17 ; 38] avec un IMC de 26 kg/ m [22 ; 30]. La dyspnée était sévère (mMRC 2 [1 ;3]), survenait toujours à l’effort et également au repos (46% des patients). L’inconfort respiratoire immédiat évalué par le MDP était important. L’anxiété était l’émotion la plus intensément ressentie. Elle était responsable d’un handicap léger à modéré. Le score de Nijmegen était positif chez la majorité de la cohorte (57%). Le caractère inexpliqué de la dyspnée était confirmé chez 52 patients. Les diagnostics retenus étaient d’origine respiratoires (39%) (principalement l’asthme (19%) et les bronchiolites (9%)), les troubles fonctionnels respiratoires (38%), le déconditionnement musculaire (18%), les pathologies cardiocirculatoires (13%). Conclusion : Les dyspnées inexpliquées sont sévères et invalidantes. Les diagnostics les plus fréquemment retrouvés sont les troubles fonctionnels respiratoires, l’asthme et le déconditionnement musculaire.

  • Directeur(s) de thèse : Bautin, Nathalie

AUTEUR

  • Reguig, Anissa
Droits d'auteur : Ce document est protégé en vertu du Code de la Propriété Intellectuelle.
Accès libre