• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2022ULILM453
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 26/10/2022

Résumé en langue originale

Contexte : La pandémie COVID 19 a entraîné des répercussions sanitaires et sociales inédites au niveau mondial. Dans les hauts de France, la prévalence du diabète de type II est un problème de santé publique majeur. L’objectif de ce travail était d’évaluer le vécu de praticiens en médecine générale (PMG) concernant le suivi de ces patients au vu de ces bouleversements sanitaires et sociétaux. Méthode : Etude qualitative par entretiens ouverts dans le cadre d’une théorisation ancrée. Les PMG ont été recrutés par courriel ou appel téléphonique, dans les hauts de France. Ils ont été interrogés individuellement et en présentiel lorsque cela était possible, avec enregistrement audio. Le codage s’est fait sans programme informatique. Résultats : Le suivi des diabétiques de type II s’est vu largement changé lors des premières phases de la pandémie, les PMG essayant par la suite de remettre un cadre en articulation avec les autres professionnels de soins de premier recours, et les soignants de second recours. Le colloque singulier de la consultation du suivi a lui aussi subi des variations chez une majorité des PMG : majoritairement concernant l’anxiété du patient, la nécessité réévaluation globale du patient notamment les mesures hygiéno-diététiques après une période de confinements et de couvre-feux. La place du PMG est aussi questionnée : l’isolement et l’anxiété du début de la pandémie ont précédé la question du discours médical en regard de la médiatisation majeure de la pandémie. Le rôle les soignants paramédicaux (infirmiers pharmaciens, etc.) a joué un rôle crucial dans le maintien de ce suivi. Les fermetures de cabinets d’examens et de services hospitaliers ont joué un rôle dans les difficultés rencontrées par les PMG, mais ont aussi poussées à réorganiser les réseaux d’échanges de premier recours. Conclusion : Si les PMG ont su s’adapter et s’organiser, et que les bouleversements du suivi des diabétiques ont pu être partiellement résorbés, cela ne s’est pas fait sans puiser dans leur endurance et questionne sur leur place face aux patients et médias. Il serait intéressant d’appréhender ce vécu de praticiens de premier recours en regard de celui des patients eux-mêmes, mais aussi de celui des paramédicaux.