Titre original :

Association entre sclérodermie systémique et cancer : étude de cohorte rétrospective à partir de la base nationale du PMSI

Mots-clés en français :
  • Sclérodermie systémique
  • cancer
  • PMSI
  • big data

  • Sclérodermie généralisée
  • Cancer
  • Programme de médicalisation des systèmes d'information
  • Sclérodermie systémique
  • Tumeurs
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine interne
  • Identifiant : 2020LILUM387
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 06/10/2020

Résumé en langue originale

Contexte : La sclérodermie systémique (ScS) est une connectivite rare responsable d’atteintes d’organe variables. Plusieurs études font état d’un surrisque de cancer chez les patients sclérodermiques, avec des effectifs limités et des différences concernant la localisation. L’objectif de ce travail était de mesurer l’incidence des cancers dans l’année suivant le diagnostic de ScS, par rapport à des témoins appariés. Matériel et Méthodes : Etude épidémiologique cas-témoins à partir du Programme de Médicalisation des Systèmes d’Information de 2008 à 2014. Les patients admis avec un nouveau code diagnostique de ScS (M34*) étaient inclus dans le groupe ScS. Les témoins étaient des patients admis pour appendicite appariés par âge, sexe et région sur la même période. La cohorte A, composée de patients admis entre 2010 et 2014, étudiait les antécédents sur 3 ans. La cohorte B, composée de patients admis entre 2010 et 2013, étudiait le suivi sur 1 an. Le critère de jugement principal était l’incidence globale des cancers dans l’année suivant le diagnostic de ScS par rapport au groupe contrôle. Résultats : 17637 patients ScS ont été identifiés, dont 5282 inclus dans la cohorte A et 5904 dans la cohorte B. 49155 témoins appariés ont été identifiés, dont 13736 inclus dans la cohorte A et 21136 dans la cohorte B. Le sex ratio était de 4 femmes pour 1 homme, l’âge moyen de 59,6 ± 15,7 ans. Plus de cancers étaient observés dans l’année suivant le diagnostic de ScS (413 (7,00%) contre 1043 (4,93%), risque relatif [RR] 1,42 ; intervalle de confiance à 95% 1,26 – 1,58) malgré une prévalence comparable dans les antécédents 3 ans auparavant (431 (8,16%) contre 1109 (8,07%), p = 0,869). Les patients ScS présentaient une fréquence accrue d’hémopathies malignes (RR 3,75 ; 2,86 – 4,91) déjà observée dans les antécédents sur 3 ans (RR 3,62 ; 2,80 – 4,70), et une incidence accrue de cancers du sein (RR 1,73 ; 1,30 – 2,31), de l’oesophage (RR 3,57 ; 1,25 – 10,20), de la peau (RR 2,94 ; 1,96 – 4,43), du poumon (RR 3,23 ; 2,18 – 4,79), des voies aérodigestives supérieures (RR 3,41 ; 1,88 – 6,20) et des glandes endocrines (RR 2,91 ; 1,39 – 6,04). Conclusion : Les patients atteints de ScS présentaient une fréquence globalement augmentée de cancers par rapport à des témoins appariés, avec davantage d’antécédent d’hémopathies malignes dans les 3 ans précédant le diagnostic de ScS, et une surincidence de nombreux cancers solides et non-solides dans l’année suivante.

  • Directeur(s) de thèse : Sobanski, Vincent

AUTEUR

  • Millot, Guillaume
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