• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Anesthésie Réanimation
• Identifiant : 2022ULILM337
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 06/10/2022

Résumé en langue originale

Contexte : Les césariennes sont réalisées sous rachianesthésie dans 60 % des cas. Sans prophylaxie adéquate, cette technique d’anesthésie aboutit à une hypotension artérielle dans 80 % des cas. À la maternité du Centre Hospitalo-Universitaire (CHU) de Lille, deux types de vasopresseurs sont utilisés pour la prévenir. Nous avons voulu comparer la noradrénaline très diluée à l’association éphédrine-phényléphrine en termes de prévention de l’hypotension artérielle après rachianesthésie pour césarienne. Matériel et Méthodes : Le recrutement s’étendait rétrospectivement du 1er janvier 2017 au 31 décembre 2020. L’incidence d’hypotension artérielle a été comparée selon un modèle de Cox bivarié. Les résultats ont été ajustés selon un score de propension estimé à partir de onze variables d’ajustement. Résultats : 1264 patientes ont été analysées. La noradrénaline entraînait moins d’hypotension artérielle (0,61 [0,50 ; 0,74] ; p < 0,001) et diminuait le recours aux bolus de vasopresseurs de rattrapage (0,83 [0,70 ; 0,98] ; p = 0,020) par rapport à l’association éphédrine-phényléphrine. La profondeur d’hypotension artérielle était moindre quand la noradrénaline était utilisée (-3,5 [-5,1 ; -0,8]% ; p < 0,001). La diminution de la fréquence cardiaque était plus importante quand la noradrénaline était utilisée (3,3 [1,9 ; 4,7]% ; p < 0,001). Conclusion : À la maternité du CHU de Lille, après rachianesthésie pour césarienne, les patientes recevant de la noradrénaline très diluée semblent présenter moins d’hypotension artérielle que celles recevant l’association éphédrine-phényléphrine.