Titre original :

Étude des patients présentant une scoliose à début précoce ayant bénéficié d’un allongement électromagnétique par le système de distraction MAGEC® arrivés en fin de procédure : à propos de 90 patients dans 10 centres universitaires français

Mots-clés en français :
  • Scoliose à début précoce
  • tiges d’allongement électromagnétiques
  • arthrodèse vertébrale postérieure
  • programme d’allongement
  • fin de procédure

  • Scoliose
  • Arthrodèse
  • Soins médicaux -- Évaluation
  • Scoliose
  • Arthrodèse vertébrale
  • Évaluation des résultats et des processus en soins de santé
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Chirurgie pédiatrique
  • Identifiant : 2022ULILM443
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 21/10/2022

Résumé en langue originale

Contexte : L’arthrodèse vertébrale définitive (AVD) est l’issue classique des patients avec une scoliose à début précoce (EOS) traités par tiges d’allongement électromagnétiques (MCGR). L’AVD peut être remise en cause devant le rapport bénéfice/risque d’une nouvelle intervention chez des patients à risque de complications. Les objectifs de l’étude étaient d’étudier la procédure d’allongement, l’impact de l’arthrodèse définitive sur l’évolution radiologique ainsi que ses complications et de comparer les patients ayant eu une AVD à ceux ayant gardé les MCGR in situ. Méthode : Une étude multicentrique rétrospective a été réalisée chez 90 patients traités par MCGR (05/2011-05/2022) ; 66 patients ont eu une AVD post-allongement et 24 ont gardé les MCGR in situ. Une analyse radiologique des paramètres frontaux et sagittaux a été réalisée avant et après la mise en place des MCGR, avant et après l’AVD et au dernier recul. Résultats : La durée moyenne de suivi était de 66 ± 17,1 mois (25,3-109). L’âge moyen était de 10,1 ± 1,8 ans (5,6-15,5) à la mise en place des MCGR, de 13,5 ± 1,5 ans (9,5-17) au moment de l’AVD et de 15,6 ± 1,8 ans (11,6-20,2) au dernier recul. La durée moyenne du programme d’allongement était de 41,1 ± 15,8 mois (11,2-94,7) pour un allongement total moyen de 26,9 ± 13,2 mm (4-75). Sur l’ensemble de la prise en charge, la courbure principale a été améliorée de 29% passant de 67,5 ± 23° à 48,1 ± 17° et la hauteur du rachis thoracique à été augmentée de 17% (passant de 179 ± 21 mm à 210 ± 27 mm). Au moment de l’AVD, les courbures principales et secondaires ont été améliorées de 16,4° et 9° en moyenne (p<0,001) et sont restées stables jusqu’au dernier recul. Les distances T1-T12 et T1-S1 ont été augmentées de 8,4 et 14 mm (p=0,06 et 0,09). Il n’existait pas de différence significative concernant l’évolution de la courbure principale, secondaire et la hauteur thoracique sur l’ensemble du suivi entre les patients avec AVD et avec MCGR in situ. Pendant l’allongement, il y a eu 43,9% de complications, 28,6% ayant entrainé une chirurgie non prévue. Après l’AVD, il y a eu 27% de complications. Conclusion : Les MCGR permettent de contrôler la progression de l’EOS. L’AVD n’est pas réalisée systématiquement mais permet une correction supplémentaire seulement sur le plan frontal au prix d’un taux de complications et de chirurgies non programmées important. Les patients avec MCGR in situ ont une évolution radiologique comparable à ceux avec AVD.

  • Directeur(s) de thèse : Fron, Damien

AUTEUR

  • Mainard, Nicolas
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