Titre original :

Défibrillateur automatique implantable en prévention de la mort subite chez les patients atteints d’une cardiomyopathie hypertrophique : comparaison des évènements indésirables liés aux dispositifs endocavitaire et sous cutané

Mots-clés en français :
  • Cardiomyopathie hypertrophique
  • mort subite
  • défibrillateur endocavitaire
  • défibrillateur sous cutané
  • complications
  • chocs électriques inappropriés
  • infection de matériel
  • sondes de défibrillation

  • Cardiomyopathie hypertrophique
  • Mort subite cardiaque
  • Défibrillateurs implantables
  • Cardiomyopathie hypertrophique
  • Mort subite cardiaque
  • Défibrillateurs implantables
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Cardiologie et maladies vasculaires
  • Identifiant : 2022ULILM425
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 20/10/2022

Résumé en langue originale

La cardiomyopathie hypertrophique est la plus fréquente des cardiopathies héréditaires, avec une prévalence pouvant aller jusque 1/200. Si l’amélioration de la détection des patients atteints, de leur prise en charge médicamenteuse et non médicamenteuse (implantation de défibrillateur automatique implantable, techniques invasives de prise en charge de l’obstruction intra myocardique), ont permis de diminuer la mortalité de cette pathologie , elle reste caractérisée par un pronostic hétérogène et représente l’une des principales causes de mort subite avant 40 ans. L’identification des patients pouvant tirer bénéfice de l’implantation d’un défibrillateur automatique implantable en prévention du risque de mort subite a fait l’objet de nombreuses évolutions au cours des dernières années. Il existe chez ces patients souvent jeunes une balance à prendre en compte entre le bénéfice escompté à l’implantation d’un DAI et les complications inhérentes au dispositif. Depuis 2012 est apparu le défibrillateur automatique sous cutané, particulièrement adapté aux patients jeunes, potentiellement exposés longtemps aux complications du défibrillateur endocavitaire. L’objectif de notre étude a été de comparer de manière rétrospective les complications (selon un critère de jugement principal composite comprenant les chocs électriques inappropriés, les infections de matériel, les changements de boitier pour usure prématurée, les fractures et les déplacements de sondes) en lien avec le DAI entre les patients implantés d’un dispositif endocavitaire et d’un dispositif sous cutané. Les données étaient recueillies de manière rétrospective via les dossiers médicaux informatisés du CHRU de Lille, sur une période allant de 1992 à 2020. Pour recueillir les évènements du critère de jugement principal, on se servait à la fois du système informatisé des données médicales mais aussi du système de télésurveillance des patients implantés d’un DAI. Le suivi est censuré à 5 ans. Sur l’ensemble de la période, 206 patients ont été inclus dont 142 implantés d’un DAI endocavitaire (simple, double, triple chambre) sur la période de 1992 à 2020, et 64 implantés d’un DAI sous cutané sur la période de 2014 à 2020. On ne retrouve pas de différence significative après 5 ans de suivi entre les 2 groupes sur le critère de jugement principal (p=0,86). Concernant les analyses secondaires, on ne retrouve pas de différence significative concernant les chocs électriques inappropriés entre les 2 groupes (p=0,67) à 5 ans. Une tendance à la diminution du nombre d’infections de matériel était observée chez les patients avec un DAI sous-cutané (p=0,092). Les résultats sont reproductibles si l’on compare les patients implantés d’un DAI sous cutané et ceux implantés d’un DAI endocavitaire mais uniquement à partir de 2014, date à laquelle un choix éclairé entre les 2 dispositifs devenait possible. En conclusion, notre étude ne retrouvait pas de différence significative à 5 ans sur les évènements indésirables entre les patients implantés d’un DAI endocavitaire et d’un DAI sous cutané. Si le DAI sous cutané se positionne comme une alternative de choix au DAI endocavitaire chez les patients atteints d’une CMH au CHRU de Lille, ce dernier reste d’intérêt, notamment dans certaines situations (stimulation cardiaque, désynchronisation, etc...).

  • Directeur(s) de thèse : Ninni, Sandro - Klein, Cédric

AUTEUR

  • Joly, Philippe
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