Titre original :

Le COVID long, une étude analytique rétrospective au sein de la cohorte Licorne

Mots-clés en français :
  • COVID-19
  • COVID long
  • Lille Covid Research Network
  • suivi
  • biologie
  • ELISPOT

  • Covid long
  • SARS-CoV-2 (virus)
  • Suivi de cohortes de malades
  • Infections à coronavirus
  • Études de cohortes
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Maladies infectieuses et tropicales
  • Identifiant : 2022ULILM426
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 20/10/2022

Résumé en langue originale

Introduction : Le SARS-CoV2 est apparu au début de l’année 2020 et a provoqué l’émergence d’une pandémie qui perdure encore actuellement. Responsable d’une infection respiratoire aiguë de gravité variable selon le terrain sur lequel survient l’infection, la COVID-19 peut présenter des formes polymorphes. Face à ce risque émergent biologique, la cohorte LICORNE a été créée pour étudier la maladie lors de la prise en charge initiale et lors du suivi au CHU de Lille. Dès Août 2020, des symptômes persistants plusieurs semaines après la maladie aiguë ont été décrits. A partir de la cohorte LICORNE, notre objectif était de décrire les données cliniques, biologiques, immunologiques et radiologiques des patients atteints de COVID long au cours du suivi jusqu’à M6, et de comparer ces données lors de la prise en charge initiale, aux patients sans COVID long. Méthodes : Ce travail est une étude descriptive analytique nichée dans la cohorte LICORNE dont les données ont été recueillies de façon rétrospective puis prospective de Mars 2020 à Avril 2021 chez les patients suspects, probable ou confirmés COVID-19 et pris en charge au CHU de Lille. Pour notre étude, nous avons inclus les patients avec une maladie COVID-19 confirmée ayant bénéficié d’au moins une consultation de suivi. Nous avons extrait et analysé les données cliniques, radiologiques et biologiques et immunologiques lors du diagnostic et lors du suivi. Résultats : Parmi les 439 patients inclus, 327 patients ont un COVID long. Notre cohorte comprend une majorité de patients suivis en hospitalisation/réanimation (67,6%) et une prédominance masculine (sex ratio à 1,6). Les patients atteints de COVID long étaient plus souvent des hommes (63,9% vs 52,7%, p= 0,03), présentaient plus souvent au moment du diagnostic, une toux (62,5% vs 50%, p= 0,023) et une dyspnée (66,9% vs 54,6%, p= 0,022), des paramètres inflammatoires plus élevés (CRP 91 mg/l vs 55 mg/l, p= 0,007 ; ferritine 1136 ng/ml vs 596 ng/ml, p< 0,001) par rapport aux patients sans COVID long. Le taux d’IgG à la phase initiale était plus souvent positif chez les patients n’ayant pas de COVID long (64,3% vs 28,3%, p= 0,013). A M6, 18,5% des patients avec un diagnostic de COVID long sont encore symptomatique. Les signes persistants les plus représentés à M3 et M6 sont la dyspnée d’effort, l’asthénie et la toux. Les paramètres inflammatoires se sont normalisés dès M1. Une réponse immunitaire cellulaire est présente dès M1 chez 95% des patients testés, avec une diminution dans le temps mais restant positive à M6. Conclusion : Dans notre cohorte de patients majoritairement hospitalisés pour de la prise en charge initiale, le sexe masculin, la toux, la dyspnée, l’inflammation biologique et la sérologie négative en IgG étaient plus fréquents à J0 chez les patients atteints de COVID long. Ces patients restent symptomatiques à 6 mois dans 18,5% des cas, malgré une prise en charge spécifique. Nos résultats sont concordants avec ceux de la littérature et apportent un éclairage supplémentaire sur la réponse immunitaire cellulaire spécifique.

  • Directeur(s) de thèse : Faure, Karine

AUTEUR

  • Meheut, Antoine
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