Titre original :

Évaluation des pratiques professionnelles des médecins urgentistes concernant l’accouchement inopiné hors maternité sur le secteur du G4 (Amiens, Caen, Lille et Rouen)

Mots-clés en français :
  • Accouchement inopiné
  • médecine d’urgence
  • urgentiste
  • nouveau-né
  • hémorragie de la délivrance

  • Service d'aide médicale d'urgence
  • Accouchement naturel
  • Hémorragie de la délivrance
  • Connaissances, attitudes et pratiques en santé
  • Services des urgences médicales
  • Accouchement naturel
  • Hémorragie de la délivrance
  • Connaissances, attitudes et pratiques en santé
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine d'urgence
  • Identifiant : 2022ULILM438
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 21/10/2022

Résumé en langue originale

Contexte : L’accouchement inopiné hors maternité est un évènement de faible incidence dans la vie professionnelle du médecin urgentiste, généralement abordé avec appréhension et pourvoyeur d’une charge émotionnelle forte. Correspondant à moins de 0.5 % des naissances en France, le rapport récent de l’Observatoire Nationale des Accouchements Inopinées relève des lacunes dans la prise en charge de l’accouchement inopiné avec notamment 50 % des femmes non délivrées à l’arrivée à la maternité au-delà de la demi-heure recommandée, majorant la morbi-mortalité materno-foetale. L’évaluation des pratiques professionnelles des médecins urgentistes du G4, aire hospitalouniversitaire d’influence, concernant l’accouchement inopiné semble s’imposer devant la sortie récente de recommandations de pratiques professionnelles (RPP) SFAR, CNGOF et SFMU en mars 2022. Matériel et Méthode : Nous avons réalisé une étude observationnelle, descriptive transversale et multicentrique du 06 juillet 2022 au 14 septembre 2022 à l’aide d’un questionnaire de 54 questions portant notamment sur le ressenti des médecins urgentistes, leur formation à l’accouchement inopiné et sur l’évaluation de leur prise en charge selon les différentes étapes du processus. Ce questionnaire a été diffusé aux 1088 médecins urgentistes du G4 recensés. Un total de 247 réponses complètes est obtenu. Résultats : Cette étude a montré que les médecins urgentistes du G4 présentaient un mauvais ressenti face à la prise en charge de l’accouchement inopiné. Alors que certaines pratiques ont semblé avoir évolué dans le bon sens, avec la diminution du recours à l’épisiotomie systématique, l’initiation du « peau-à-peau », certaines mesures importantes faisaient toujours défaut. La délivrance a été réalisée dans 57 % des cas et souvent au-delà de la limite des 30 minutes fixées par les recommandations majorant le risque d’hémorragie de la délivrance. Alors que le médecin urgentiste ont semblé être plus à l’aise avec la prise en charge du nouveau-né, la maitrise de la réanimation néonatale est restée lacunaire avec paradoxalement un recours limité au renfort pédiatrique. Conclusion : Cet évènement de faible incidence survenant le plus souvent sans complications et encore mal vécu par les médecins urgentistes du G4 ne s’estimant pas assez formés. Pourtant les formations continues sont disponibles. Bien conscient que la thématique obstétricale est une petite part du travail du médecin urgentiste, la mise en avant de formations sur mannequins « haute-fidélité » par des sages-femmes ou auprès de ces dernières en salle de naissance pourrait être un élément majeur afin de dédramatiser cette prise en charge. La réalisation d’un semestre partagé en néonatalogie et en obstétrique au cours d’un DES de médecine d’urgence porté à 5 ans peut également être discutée.

  • Directeur(s) de thèse : Sebilleau, Quentin

AUTEUR

  • Boyer, Hadrien
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