• Langue : Français
• Discipline : Médecine générale
• Identifiant : 2022ULILM430
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 20/10/2022

Résumé en langue originale

Introduction : Depuis plusieurs années on voit se développer un engouement majeur pour la course à pied. Du fait de l’absence d’unité de lieu, le certificat médical de non contre-indication reste un élément indispensable pour la réalisation de dépistage. Or cette consultation semble être banalisée. L’objectif de notre étude est de recueillir les représentations des patients vis-à-vis de ce certificat. Méthode : Réalisation d’une étude qualitative par théorisation ancrée à l’aide d’entretiens semi-dirigés auprès de 11 coureurs amateurs âgés de 20 à 35 ans dans le Nord. Les entretiens étaient retranscrits en verbatim puis analysés grâce au logiciel de codage NVivo. Les entretiens ont été menés jusqu’à suffisance des données. Résultats : Le médecin traitant reste l’interlocuteur principal pour la délivrance de ce certificat, du fait de sa connaissance globale du patient et de ses compétences médicales. Le ressenti de son implication est quant à lui variable, fonction de l’étoffe de l’interrogatoire et de l’examen clinique. En effet, plus la consultation est exhaustive, plus le patient ressent son intérêt. Bien que son rôle de prévention soit mis en avant, la remise du certificat apparait bien souvent comme une formalité administrative, une protection juridique pour l’organisateur de la course. Les examens paracliniques sont quant à eux perçus comme plus sensibles en matière de dépistage mais chronophages et donc, à réaliser de manière non systématique. Les patients sont en attentes de conseils de préventions, partie de la consultation souvent décrite comme minime voire inexistante. Le non remboursement de cette consultation par la sécurité sociale est non appliqué par les médecins. Il est assimilé par les patients à un frein à l’activité physique et est incompris dans une conjoncture actuelle qui prône l’association sport- santé. Pour terminer le délai de renouvellement annuel est discuté dans cette population de patients jeunes, en bonne santé, mais consultant peu en dehors ce contexte. Conclusion : Les patients ont bien conscience du rôle de prévention de la consultation mais du fait de l’absence de recommandations uniformisées et donc par conséquent du fait de déroulés de consultation variables et souvent simplistes, ils arrivent à douter de son utilité. Une trame de consultation pré établie pourrait permettre une consultation guidée et donc exhaustive et balayer cette image de certificat comme formalité administrative.