Titre original :

Impact des altérations oncogéniques sur l’efficacité de la combinaison chimiothérapie – immunothérapie dans les cancers bronchiques non à petites cellules non-épidermoïdes : étude d’une cohorte rétrospective multicentrique

Mots-clés en français :
  • CBNPC
  • altérations oncogéniques
  • thérapie combinée
  • chimiothérapie
  • immunothérapie
  • pembrolizumab
  • biomarqueurs de réponse
  • étude de vie réelle

  • Poumon -- Cancer non à petites cellules
  • Thérapie moléculaire ciblée
  • Carcinome pulmonaire non à petites cellules
  • Thérapie moléculaire ciblée
  • Langue : Français, Anglais
  • Discipline : Médecine. Pneumologie
  • Identifiant : 2022ULILM385
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 14/10/2022

Résumé en langue originale

Contexte : La combinaison chimiothérapie – immunothérapie (CIT) est le traitement standard des cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) avancés. Cependant, l’impact des altérations moléculaires sur l’efficacité de l’association CIT a été peu étudié. L'objectif de cette étude était de décrire l'activité clinique de l'association CIT en fonction des différentes altérations oncogéniques. Méthodes : Nous avons mené une étude rétrospective multicentrique dans laquelle ont été inclus les patients qui présentaient un CBNPC non-épidermoïde avec des résultats d’analyse d’ADN tumoral par séquençage de nouvelle génération disponibles et qui ont traités par CIT entre septembre 2018 et octobre 2021. Le critère de jugement principal était la survie sans progression (SSP) et les critères secondaires étaient la survie globale (SG) et le taux de réponse objectif. Résultats : 195 patients ont été inclus. 173 (88%) patients étaient fumeurs ou anciens fumeurs et 154 (79%) étaient naïfs de traitement. 80 patients (41%) étaient porteurs d’une mutation KRAS, 16 (8,2%) d’une mutation EGFR ou d’un réarrangement ALK, ROS1 ou RET, 11 (5,6%) d’une mutation BRAF, 6 (3,1%) d’une mutation de l’exon 14 de MET ou d’une amplification de MET et 5 (2,6%) d’une mutation de l’HER2. 77 patients (39,5%) ne présentaient aucune de ces altérations oncogéniques. Dans la population globale, la SSP médiane était de 6,41 mois (IC 95% 5,26-7,33). La SSP médiane pour chaque sous-groupe mutationnel était de 7,1 mois (5,42-8,93) pour KRAS, 5,47 mois (2,53-15,25) pour EGFR/ALK/ROS1/RET, 12,9 mois (2,56-NA) pour BRAF, 1,54 mois (0,62-NA) pour MET, 3,91 mois (2,55-NA) pour HER2 et de 5,59 mois (4,67-7,8) pour les patients sans altération oncogénique. La SSP ne différait pas entre les patients KRAS, EGFR/ALK/ROS1/RET, BRAF et sans altération oncogénique (p = 0,54). La SSP et la SG étaient positivement corrélées à la surexpression de MET et à l’expression de PDL1 tandis que les mutations STK11 étaient associées à un pronostic péjoratif. Les données de survie n’étaient en revanche pas statistiquement différentes en fonction du statut TP53. Conclusion : Dans notre étude, l’efficacité de la combinaison CIT était inégale en fonction du profil moléculaire mais ne semblait pas affectée par les altérations EGFR, ALK, ROS1 et RET. Ces résultats, qui nécessitent d’être confirmés, pourraient remettre en question l’exclusion systématique de ces patients des essais cliniques évaluant les combinaisons CIT.

  • Directeur(s) de thèse : Cortot, Alexis

AUTEUR

  • Marchal, Marine
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