Titre original :

Caractéristiques addictologiques du trouble de l'usage du protoxyde d'azote au regard des données de la liaison addictologique du CHU de Lille

Mots-clés en français :
  • Protoxyde d’azote
  • usage récréatif
  • trouble de l’usage
  • addictologie

  • Protoxyde d'azote
  • Toxicomanie
  • Addictologie
  • Protoxyde d'azote
  • Troubles liés à une substance
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Psychiatrie
  • Identifiant : 2022ULILM379
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 13/10/2022

Résumé en langue originale

Introduction : Ces dernières années, les signalements d’addictovigilance concernant l’usage récréatif de protoxyde d’azote ont très largement augmenté et de plus en plus de patients ont recours au système de soin pour des complications, notamment neurologiques, secondaires de ces consommations. Étant donné l'expansion de ce phénomène et ses conséquences sur la santé, il semble essentiel d'étudier le profil addictologique des usagers. L’objectif de ce travail était de caractériser le trouble d’usage de protoxyde d’azote des patients évalués par l’addictologie de liaison du CHU de Lille. Matériel et Méthodes : Les patients rencontrés entre mai 2021 et février 2022 par l’équipe de liaison addictologique du CHU de Lille et ayant signalé une consommation de protoxyde d’azote ont été inclus rétrospectivement. Les données analysées comprenaient notamment les caractéristiques sociodémographiques, les différents critères du DSM-5 permettant de caractériser le trouble d’usage en cours, les modes de consommation et le stade motivationnel. Résultats : 32 patients ont été inclus. L’âge moyen était de 21,6 ans avec plus de 90% des patients qui avaient 25 ans ou moins. Les femmes représentaient 44% de l’échantillon. L’ensemble des patients inclus présentaient au moment de l’évaluation un trouble de l’usage au protoxyde d’azote qui était caractérisé comme sévère dans 47% des cas. Les critères les plus représentés étaient la tolérance, l’incapacité à se limiter dans les prises et l’absence d’arrêt ou de diminution des consommations malgré les répercussions sanitaires. Parmi les patients, 75% étaient admis pour un motif neurologique et seulement 13% se projetaient dans un arrêt des consommations à court terme au décours de l’évaluation addictologique. Conclusion : Ce travail a permis de montrer la forte prévalence du trouble de l’usage de protoxyde d’azote au sein de notre échantillon ainsi que son caractère sévère dans près de la moitié des cas. Les jeunes usagers, tous sexes confondus, semblent particulièrement concernés et il convient de largement informer et sensibiliser cette population ainsi que les acteurs de soins aux risques inhérents à la consommation récréative de protoxyde d’azote.

  • Directeur(s) de thèse : Carton, Louise - Lemahieu, Vincent

AUTEUR

  • Bendimerad, Quentin
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