Titre original :

Violences sexuelles dans un contexte de soumission chimique : étude rétrospective autour de la métropole Lilloise

Mots-clés en français :
  • Violences sexuelles
  • soumission chimique
  • substance psychoactive

  • Soumission chimique
  • Violences sexuelles
  • Infractions sexuelles
  • Médecine légale
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine légale et droit de la santé
  • Identifiant : 2022ULILM376
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 13/10/2022

Résumé en langue originale

Contexte : La soumission chimique et les violences sexuelles associées sont un sujet épineux qui se voit prendre de plus en plus d’ampleur. Ce travail a pour but un état des lieux global des cas de violences sexuelles pouvant être pris en charge au CHU de Lille afin de préciser les caractéristiques des victimes ainsi que les propriétés émanant de l’agression. Matériel et Méthodes : Ce travail a été conçu rétrospectivement en consultant des certificats médicaux archivés de victimes présumées de violences sexuelles. Ces certificats ont été rédigés entre 2018 et 2021. Il a été alors construit deux groupes : un groupe de victimes ayant eu une analyse toxicologique révélant des substances psychoactives et un groupe dont l’analyse toxicologique ne retrouvait pas de substance psychoactive. Une deuxième analyse a été effectuée sur des groupes en fonction de leur cotation émise par le CEIP-A. Le modèle univarié a été utilisé pour les analyses. Résultats : Notre population constituée de 212 patients est en majorité féminine (99,5 %). Il a été démontré que les agressions étaient dans la moitié des cas exécutée par un membre de l’entourage de la victime. Il a également été retrouvée une amnésie dans 52 % des cas ayant une toxicologie positive versus 28 % des cas ayant une toxicologie négative. Concernant les drogues screenées dans un contexte de soumission chimique ou de vulnérabilité chimique, l’alcool se retrouve en tête. Il est avec les anti histaminiques les substances psychoactives les plus retrouvées de manière isolée dans l’organisme des victimes. De manière globale, les substances psychoactives retrouvées dans un contexte de violences sexuelles associées à une consommation de toxiques telles que : les benzodiazépines, les psychotropes et le cannabis sont retrouvées en grande majorité en association les unes avec les autres. Conclusion : Les victimes de soumission chimique sont un sujet délicat dont l’incidence est en constante augmentation ces dernières années et mal connue par les médecins. Cette étude a permis une photographie de la MEL et de soulever les problématiques liées à la méconnaissance des drogues et de leurs propriétés engendrant une clinique identique et parfois faussée. Il a également été révélé que la nécessité d’un examen clinique précoce sans avoir accès à la toxicologique pouvait mettre en difficulté les médecins légistes confrontés aux situations de suspicion de soumission chimique.

  • Directeur(s) de thèse : Scanvion, Quentin

AUTEUR

  • Bastien Wilhelem, Hippolyte
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