• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Psychiatrie
• Identifiant : 2022ULILM372
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 13/10/2022

Résumé en langue originale

Notre prénom nous appartient, nous identifie, nous rend singulier. Et paradoxalement, ce sont des personnes qui précèdent notre existence, en l’occurrence nos parents, qui nous prénomment. Le prénom est ainsi chargé de tous les fantasmes et désirs portés par les parents à l’égard de l’enfant à naître. Les projections fantasmatiques parentales, mais également toutes les manifestations comportementales et affectives témoignent de l’établissement d’un lien entre l’enfant et ses parents, bien avant même sa naissance. Ainsi, le prénom est le reflet d’une inscription familiale et sociale forte. En effet, au travers du prénom se dévoile nos origines, notre culture, notre statut socio-économique ce qui peut permettre de contribuer à l’expression de revendications ou au besoin d’intégration à une société. Dans certains cas, cela peut également permettre d’accéder à une reconnaissance sociale vis-à-vis d’un changement d’identité de genre. Le prénom inscrit la personne au sein d’un système familial auquel elle appartient. Dès lors qu’il y a lien de filiation, la transmission se met en oeuvre et le prénom en est un des vecteurs. À la personne nommée de s’en faire l’héritière en s’appropriant son prénom avec sa propre expérience et sa propre interprétation. En clinique, l’étude du prénom, de son chemin, de sa trajectoire et de ses détours, est une porte d’accès intéressante permettant de désamorcer un symptôme clinique potentiellement révélateur d’une difficulté d’appropriation de l’héritage familial.