Titre original :

Facteurs prédictifs de chute chez les patients âgés atteints de troubles neurocognitifs légers évalués en hôpital de jour au CHU de Lille

Mots-clés en français :
  • Chute
  • troubles neurocognitifs légers

  • Troubles de la cognition
  • Chutes (accidents) -- Chez la personne âgée
  • Personnes âgées -- Santé et hygiène
  • Évaluation gériatrique
  • Dysfonctionnement cognitif
  • Chutes accidentelles
  • Facteurs de risque
  • Sujet âgé de 80 ans ou plus
  • Évaluation gériatrique
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Gériatrie
  • Identifiant : 2022ULILM367
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 12/10/2022

Résumé en langue originale

Introduction : Les chutes sont une cause majeure de morbi mortalité et touchent environ un tiers des sujets âgés de plus de 65 ans. Les troubles neurocognitifs légers avec préservation de l’autonomie sont associés à un risque de chutes répétées avec un risque de déclin fonctionnel et cognitif altérant la qualité de vie des patients. Cependant, les facteurs prédictifs de chute spécifiques de cette population sont mal décrits. Les identifier permettrait de mettre en place une prévention à un stade précoce. L’objectif principal de l’étude est de décrire les facteurs associés aux chutes répétées chez une population de patients atteints de troubles neurocognitifs légers ayant consulté en Hôpital de jour. L’objectif secondaire est d’étudier l’impact d’une évaluation multidisciplinaire sur le nombre de chutes ultérieures selon le suivi ou non des recommandations émises lors de cette prise en charge. Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique menée chez des patients évalués à moins de 6 mois d’intervalle en HDJ mémoire et chute à l’Hôpital de Bateliers au CHU de Lille entre juin 2015 et juin 2021 et atteints de troubles neurocognitifs mineurs. Les facteurs étudiés sont les caractéristiques socio-démographiques, les données cliniques et paracliniques issues des évaluations multidisciplinaires. Pour le premier objectif, nous avons effectué une comparaison entre le groupe de patients ayant déclaré moins de deux chutes dans les 6 mois précédant l’HDJ chute et ceux en ayant déclaré deux ou plus. Pour l’objectif secondaire, nous avons comparé le nombre de chutes dans les 6 mois précédant l’HDJ chute au nombre de chutes dans les 6 mois suivant, puis cette évolution du nombre de chutes dans le temps a été analysée en fonction de l'observance des recommandations émises en HDJ. Résultats : Sur 235 patients ayant bénéficié d’une évaluation en HDJ chute et mémoire sur la période de l’étude, 97 patients atteints de troubles neurocognitifs légers ont été inclus. L’analyse univariée retrouve que l’âge élevé, l’augmentation de l’IMC, l’intoxication éthylique, un score IADL bas et un faible taux sanguin de 25 OH vitamine D sont des facteurs significativement associés aux chutes répétées. En revanche, la prise d’hypnotiques, la perte de poids, et un score de FAZEKAS élevé à l’IRM cérébrale sont des facteurs significativement associés au fait de présenter moins de deux chutes sur 6 mois. Finalement, à l’issue de l’analyse multivariée, seuls l’IMC et l’âge sont des facteurs indépendants de chutes répétées (respectivement OR = 1,92 [1,09 ; 3, 38] et 1,60 [1,05 ; 2,44]), a contrario la prise d’hypnotiques et un score de FAZEKAS élevé sont inversement associés aux chutes répétées (respectivement OR = 0,20 [0,046 ; 0,89] et 0,46 [0,27 ; 0, 80]). Concernant l’objectif secondaire, pour les 39 patients ayant été revus en consultation de suivi, on constate une baisse significative du nombre de chutes (p = 0,0002). Cependant le suivi des recommandations n’est pas significativement associé à cette diminution (p = 0,090). Conclusion : Les chutes répétées chez les patients atteints de troubles neurocognitifs légers semblent être associées à des facteurs sociodémographiques et médicaux. Il est toutefois nécessaire de mener des études prospectives afin d’étudier au mieux les facteurs prédictifs de chute dans cette population. Par ailleurs, l’évaluation multidisciplinaire du risque de chute chez les patients atteints de troubles neurocognitifs légers semble permettre une réduction de ce risque, renforçant ainsi l’idée qu’elle est un élément essentiel de prévention. Des travaux ultérieurs sont recommandés afin d’affiner les recommandations à proposer en pratique.

  • Directeur(s) de thèse : Chen, Yaohua

AUTEUR

  • Roumilhac, Sophie
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