Titre original :

Étude comparative de la performance des aides auditives de classe I et de classe II

Mots-clés en français :
  • Aides auditives
  • classes I et II
  • audiométrie prothétique
  • gain prothétique
  • observance

  • Troubles de l'ouïe
  • Prothèses auditives
  • Handicapés auditifs
  • Audiométrie
  • Perte d'audition
  • Aides auditives
  • Personnes malentendantes
  • Audiométrie
  • Audiométrie tonale
  • Audiométrie vocale
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. ORL et Chirurgie cervico-faciale
  • Identifiant : 2022ULILM363
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 12/10/2022

Résumé en langue originale

Contexte : La déficience auditive est un enjeu de santé publique mondial et national. Celle-ci, lorsqu’elle n’est pas traitée, impacte d’une manière négative la vie de l’individu qui en souffre. Elle est à l’origine, pour les Etats, de dépenses et d’un manque à gagner estimés à 980 milliards de dollars par an par l’OMS. Il a été démontré que la prise en charge de la déficience auditive, notamment par recours aux aides auditives, était une stratégie rentable. Le coût élevé des prothèses était, jusqu’ici, un frein à leur utilisation. Dans ce contexte, la réforme du 100% santé a vu le jour en France. Celle-ci consiste à proposer, depuis le 1er Janvier 2021, à tout individu éligible, l’accès à un appareillage auditif sans reste à charge. Deux classes d’aides auditives ont ainsi été définies : les aides auditives de classe I, totalement prises en charge par l’assurance maladie obligatoire et les complémentaires et les aides auditives de classe II, pourvues d’un plus grand nombre de spécificités techniques mais exclues de l’offre 100% santé. Le but de notre étude est de comparer la performance des aides auditives de classe I et de classe II. Méthode : Pour cela, nous avons comparé les aides auditives de classe I et de classe II sur des critères audiométriques (gains prothétiques et mesure supraliminaire de l’intelligibilité) et sur l’observance au sein d’une population de patients suivis par les laboratoires Amplifon® à deux moments distincts. Les résultats obtenus en audiométrie prothétique ont été étudiés comme critères de jugement secondaires. Les bras d’analyse (classe I et classe II) ont été appariés sur les facteurs de confusion potentiels. Une analyse en sous-groupes a également été menée afin de comparer la performance des deux classes d’appareillage au sein de populations présentant des profils d’intelligibilité dans le bruit différents. Pour chaque analyse, la mesure de la taille d’effet – TE (différence de moyenne ou différence standardisée) – a permis d’évaluer la pertinence clinique de la différence mise en évidence entre les bras classe I et classe II. Résultats : L’analyse des résultats sur les critères de jugement principaux est la suivante. On ne met pas en évidence de différence entre les aides auditives de classe I et de classe II sur le gain prothétique tonal. Il existe une tendance à la supériorité de la classe I sur la classe II sur le gain prothétique vocal dans le silence mais plus l’altération de l’intelligibilité dans le bruit est importante, moins ce rapport de significativité est observé. Plus l’altération de l’intelligibilité dans le bruit est importante, plus on constate la supériorité de la classe II sur la classe I sur la mesure supraliminaire de l’intelligibilité et sur le gain prothétique vocal dans le bruit. L’observance est systématiquement plus élevée dans le groupe « classe II ». Néanmoins, dans tous les cas où une différence significative est retrouvée entre les deux bras sur les critères audiométriques, les tailles d’effet sont modestes (bien souvent inférieures au décibel). Même si la différence sur l’observance en faveur de la classe II (supérieure à l’heure) est cliniquement significative, les résultats obtenus dans le bras « classe I » sont tout de même cliniquement satisfaisants. Conclusion : Nous avons mis en évidence une légère supériorité de la classe II sur la mesure supraliminaire de l’intelligibilité, sur le gain prothétique vocal dans le bruit et sur l’observance. Les tailles d’effet restent, la plupart du temps, faibles mais augmentent lorsque l’intelligibilité dans le bruit se dégrade. La performance de la classe I reste donc tout à fait satisfaisante, à la fois sur les critères audiométriques et sur le critère clinique que constitue l’observance, et soutient la comparaison avec les hauts niveaux de gamme de la classe II.

  • Directeur(s) de thèse : Vincent, Christophe

AUTEUR

  • Olivier, Claire
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