Titre original :

Fongémie à levure et hémopathie maligne : une étude rétrospective au CHU de Lille

Mots-clés en français :
  • Fongémie
  • candidémie
  • hématologie
  • survie
  • azolés

  • Fongémie
  • Candidémie
  • Hémopathies malignes
  • Survie (médecine)
  • Soins médicaux – Évaluation
  • Fongémie
  • Candidémie
  • Tumeurs hématologiques
  • Mortalité
  • Prise en charge de la maladie
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Maladies infectieuses et tropicales
  • Identifiant : 2022ULILM362
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 12/10/2022

Résumé en langue originale

Introduction : Les fongémies à levures ont une morbi-mortalité élevée, notamment chez les patients d’hématologie. On constate depuis plusieurs années des changements de l’écologie fongique, répartition des espèces et sensibilité aux antifongiques. Il y a par ailleurs des recommandations diagnostiques et thérapeutiques régulièrement actualisées. Nous avons cherché à évaluer la prise en charge de ces infections en hématologie au CHU de Lille et à identifier des facteurs de risque de mortalité. Méthodes : Il s’agit d’une étude monocentrique, rétrospective, incluant les patients d’hématologie adulte ayant eu une fongémie à levure entre 2011 et 2021 au CHU de LILLE. Des données cliniques et biologiques, la prise en charge et le devenir des patients ont été recueillis. L’objectif principal était l’évaluation de la mortalité à J14. Résultats : Il a été inclus 70 patients dont 49% en chimiothérapie intensive. Les levures les plus fréquentes étaient C. albicans (41%), toutes multisensibles et C. glabrata (20%) dont 2/3 résistantes au fluconazole. On notait 24% (n=17) de fongémies émergentes sous antifongique dont 8 C. glabrata. Un cathéter central était la porte d’entrée la plus fréquente (52%). Son ablation était notée chez 72 % des patients dans une médiane de 3 jours. L’antifongique, débuté en médiane à UN jour, était la caspofungine à 78%. Une bactériémie simultanée était retrouvée chez 43% des patients. La mortalité à J14 était de 22,9 % (n=16). A 1 et 6 mois, elle était respectivement de 32,9% (n=23) et 61,8% (n=42). Trois facteurs étaient significativement associés à la mortalité à J14, en multivariée, en ajustant sur l’intensité de la chimiothérapie : un transfert en réanimation (HR 2,84 ; IC95 1,5-5,4), une hypoalbuminémie <30 g/L (HR 2,36 ; IC95 1,17-4,76) et un âge > 65 ans (HR 1,96 ; IC95 1,05-3,67), Discussion : La mortalité attribuable est dans la fourchette basse de la littérature. La prise en charge est rapide et conforme aux recommandations. La fréquence des co-infections bactériennes est une surprise. La porte d’entrée, majoritairement liée au cathéter, offre des pistes d’amélioration pour la prévention de ces infections.

  • Directeur(s) de thèse : Alfandari, Serge

AUTEUR

  • Taar, Nicolas
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