Titre original :

Impact des anticorps anti-HLA-C et anti-HLA-DP préformés dirigés contre le donneur en transplantation rénale

Mots-clés en français :
  • Anticorps anti-HLA
  • DSA
  • HLA-C
  • HLA-DP
  • rejet humoral
  • transplantation rénale

  • Rein -- Transplantation
  • Rejet de greffe
  • Anticorps anti-HLA
  • Greffés
  • Transplantation rénale
  • Rejet du greffon
  • Antigènes HLA
  • Facteurs de risque
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Néphrologie
  • Identifiant : 2022ULILM305
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 30/09/2022

Résumé en langue originale

Contexte : Le rejet aigu humoral (RAH), médié principalement par les anticorps anti-HLA dirigés contre le donneur (DSA), reste aujourd'hui encore un des principaux freins au succès de la transplantation rénale. Si l'éviction des DSA préformés anti-HLA-A, -B, -DR et -DQ dans les algorithmes de répartition des greffons fait aujourd'hui consensus, peu de données sont disponibles à propos des DSA anti-HLA-C et anti-HLA DP préformés. Méthode : Nous avons réalisé une étude multicentrique rétrospective, analysant les facteurs de risque de RAH dans une population de receveurs greffés en présence d'un Cw- ou d'un DP-DSA préformé isolé au jour de greffe entre 2010 et 2019. Résultats : 183 patients insuffisants rénaux ont été greffés en présence d'un Cw- ou d'un DP-DSA préformé isolé entre 2010 et 2019 aux CHU d'Amiens, Bordeaux, Lille et Nantes (92 Cw-DSA ; 91 DP-DSA). 63 patients (34.4%) ont bénéficié d'un traitement prophylactique au jour de greffe par Rituximab, IgIVs, plasmaphérèse et/ou Eculizumab. A 2 ans, la prévalence du RAH était de 12% dans le groupe Cw-DSA, contre 28% dans le groupe DP-DSA. En analyse multivariée, la présence d'un DP-DSA était associée à un sur-risque de RAH (aHR à 2.25 [1.17-4.31] (p = 0.015)) par rapport aux Cw-DSA. Il existait une association significative entre la MFI du DSA au jour de greffe et le risque de RAH. L'analyse d'interaction révélait un sur-risque de RAH dans le groupe DP-DSA par rapport au Cw-DSA pour les MFI < 3000, et un risque équivalent au-dessus de 3000. La survie greffon censurée sur le décès à 5 ans était de 82.2%, sans différence entre les groupes. Il n'y avait pas de différence en termes de survenue de RAH entre le groupe ayant bénéficié d'un traitement prophylactique au jour de greffe par rapport au groupe non traité. Conclusion : Notre étude conforte les résultats observés précédemment sur la pathogénicité des DSA anti-HLAC, et apporte des données nouvelles en faveur d'une pathogénicité des DSA anti-HLA-DP préformés, associés à un sur-risque de rejet aigu humoral. La pathogénicité des Cw-DSA était MFI-dépendante, et apparaissait essentiellement pour des MFI > 3000, alors que le sur-risque de RAH survenait pour les DP-DSA quel que soit la MFI. Ces résultats suggèrent que les Cw- et les DP-DSA présentent une toxicité probablement au moins équivalente à celle des DSA classiques, et plaident pour une prise en compte de ces anticorps dans l'algorithme de répartition, au même titre que les autres DSA.

  • Directeur(s) de thèse : Maanaoui, Mehdi

AUTEUR

  • Laboux, Timothée
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