Titre original :

Les patients qui utilisent des benzodiazépines et apparentés de manière prolongée : comment appréhendent-ils leur traitement et les moyens de l’arrêter ?

Mots-clés en français :
  • Benzodiazépines et apparentés, anxiolytiques, hypnotiques, perception des patients, mésusage, sevrage, Benzodiazépines, Tranquillisants, Syndrome de sevrage

  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine générale
  • Identifiant : 2013LIL2M374
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 26/11/2013

Résumé en langue originale

Contexte : Les benzodiazépines et apparentés (zopiclone et zolpidem) sont des médicaments actuellement largement surconsommés en France. Selon les autorités sanitaires, en France en 2010, 134 millions de boites de benzodiazépines et apparentés ont été vendues. 20 % de la population française avait consommé au moins une fois une benzodiazépine ou apparenté, et 10 % en avait un usage régulier. Environ la moitié des patients traités par une benzodiazépine anxiolytique et hypnotique le sont plus de 2 ans. Objectifs : L’objectif principal de cette étude était d’évaluer la proportion de patients qui souhaitaient arrêter leur traitement par benzodiazépine ou apparenté. Les objectifs secondaires étaient d’appréhender quels étaient les facteurs qui encourageaient ou qui dissuadaient les patients à essayer d’arrêter leur traitement, et d’appréhender les modalités selon lesquelles ils souhaitaient se sevrer. Méthode : Cette étude descriptive quantitative, basée sur un questionnaire à l’intention des patients, s’adressait aux patients, âgés de 18 ans et plus, consommant de façon quotidienne des benzodiazépines ou apparentés, dans les indications anxiolytique et/ou hypnotique, depuis plus de 4 semaines dans l’indication hypnotique, ou depuis plus de 12 semaines dans l’indication anxiolytique. La population source était la patientèle des maîtres de stages du Nord Pas-de-Calais. 255 patients ont été inclus. Résultats : 49% des patients souhaitaient poursuivre la prise de leur traitement à la même posologie ; 21% envisageaient de réduire leur traitement ; 30% désiraient arrêter leur traitement. 79% des patients souhaitaient essayer d’arrêter ou de diminuer leur traitement avec l’aide de leur médecin généraliste, 14% avec un addictologue, 12% avec un psychiatre, 15% avec un psychologue et 17% sans aide. 36% d’entre eux souhaitaient avoir recours à d’autres médicaments pour le sevrage et 10% envisageaient une prise en charge hospitalière. Les éléments qui motivaient les patients pour essayer d’arrêter leur traitement étaient, par ordre d’adhésion décroissante : premièrement, la crainte de voir apparaître les phénomènes de dépendance et de tolérance ; deuxièmement, l’appréhension de survenue d’effets secondaires (troubles mnésiques, accidents de la voie publique, chutes), et troisièmement, les mesures coercitives (déremboursement, prescription initiale par un spécialiste, durée limitée sur ordonnance sécurisée). Conclusion : La crainte des phénomènes de dépendance et d’accoutumance et l’appréhension des effets secondaires des benzodiazépines et apparentés sont les éléments qui motiveraient le plus les patients à se sevrer de leur traitement par benzodiazépine ou apparenté au long cours.

Résumé traduit

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  • Directeur(s) de thèse : Fardoux, Ludovic

AUTEUR

  • Suarez, Alice
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