• Langue : Français
• Discipline : Médecine. ORL et Chirurgie cervico-faciale
• Identifiant : 2022ULILM304
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 30/09/2022

Résumé en langue originale

Contexte : Les cancers des VADS sont des cancers au pronostic péjoratif dont l’épidémiologie a évolué ces deux dernières décennies. Notre étude avait pour objectif de décrire les caractéristiques épidémiologiques, oncologiques et la survie à cinq ans de notre cohorte de patients, et d’analyser l’influence de trois délais de prise en charge sur cette même survie. Méthode : Il s’agit d’une étude rétrospective des patients présentés pour une tumeur inaugurale à la RCP des VADS du CHU de Lille entre le 01/01/2015 et le 30/06/2017. Les données épidémiologiques principales et de survie à cinq ans étaient recueillies, ainsi que les trois délais suivants : première consultation/fin de traitement (PCFT), RCP/début de traitement (RCPDT) et chirurgie/fin de traitement (CHFT). L’association entre ces délais et la survie à cinq ans a été évaluée au moyen d’un modèle de Cox. Résultats : 703 patients ont été inclus, 227 d’entre eux présentaient une tumeur de la cavité buccale (32,2%) ce qui en fait la première localisation. Près de 65% des patients présentaient des tumeurs de stades III et IV, et une prise en charge palliative était indiquée pour 24% des patients. La survie globale à 5 ans était de 41,1%, ce qui est inférieur aux données nationales et européennes. Nos délais médians de prise en charge respectaient les recommandations des sociétés savantes. Une influence statistiquement significative, après ajustement, a été décrite entre le délai CHFT et la survie à cinq ans (p=0,0173 ; HR=1,438). Le seuil de 77 jours décrit dans la littérature pour ce délai, était pertinent au sein de notre cohorte, puisqu’une différence significative de survie à cinq ans était mise en évidence entre les deux sous-groupes. (p=0,043). Conclusion : L’étude de notre cohorte a mis en évidence des particularités liées à la position centrale du CHU de Lille au sein des Hauts de France. Une forte proportion de tumeurs dépassées (24%) semble expliquer la sumortalité à cinq ans que nous avons observée. En effet l’étude de nos délais de prise en charge a montré qu’ils respectaient les recommandations françaises. De plus l’allongement du délai CHFT était associé à une baisse de la survie à cinq ans.