Titre original :

Analyse rétrospective sur vingt ans des résultats d’extractions épididymaires de spermatozoïdes dans l’azoospermie obstructive

Mots-clés en français :
  • Azoospermie obstructive 
  • extraction épididymaire 
  • biopsie testiculaire 
  • absence bilatérale des canaux déférents (ABCD) 
  • mucoviscidose

  • Prélèvement de sperme
  • Hormones testiculaires
  • Azoospermie
  • Azoospermie
  • Infertilité masculine
  • Injections intracytoplasmiques de spermatozoïdes
  • Langue : Français
  • Discipline : Pharmacie
  • Identifiant : 2022ULILE118
  • Type de thèse : Doctorat de pharmacie
  • Date de soutenance : 22/09/2022

Résumé en langue originale

Contexte : L'azoospermie obstructive (AO) représente jusqu'à 40 % des cas d'azoospermie et peut être de nature acquise ou congénitale. L’étiologie d’AO la plus fréquente est caractérisée par l’absence congénitale bilatérale des canaux déférents (ABCD). Celle-ci est dans la grande majorité des cas liée à une mutation du gène codant la protéine CFTR (impliquée notamment dans la mucoviscidose). Afin de concevoir un enfant, il existe plusieurs possibilités thérapeutiques dont l’extraction chirurgicale de spermatozoïdes au niveau de l'épididyme (MESA) ou du testicule (TESE), suivie de l'utilisation de techniques d’aide médicale à la procréation. Le transit épididymaire est essentiel car il permet l’acquisition par le spermatozoïde de ses propriétés fécondantes. C’est pourquoi, il est communément recommandé dans la littérature de privilégier l’extraction de spermatozoïdes épididymaires par rapport aux spermatozoïdes testiculaires. Néanmoins, dans certaines conditions pathologiques, l’épididyme est soumis à un stress oxydatif pouvant altérer la qualité spermatique. L’objectif de ce travail était donc d’évaluer, chez des patients présentant une azoospermie obstructive, les chances de succès de l’extraction épididymaire et la qualité de celle-ci en fonction de l’étiologie considérée. Méthode : Nous avons réalisé une étude rétrospective sur 295 patients atteints d’azoospermie obstructive ayant bénéficié d’une extraction chirurgicale de spermatozoïdes par MESA ± TESE complémentaire. Résultats : Seule la mucoviscidose était prédictive d’une moins bonne qualité d’extraction épididymaire (OR=0,42 [0,21-0,82] ; p<0,05). La mucoviscidose était également responsable d’un plus grand risque d’échec d’extraction épididymaire 23,7% versus 8,2% (p<0,01) par rapport aux patients ayant une ABCD sans mucoviscidose associée. Parmi les patients souffrants de mucoviscidose, nous avons montré que les patients porteurs de la mutation ΔF508 à l’état homozygote avaient un risque quatre fois plus élevé d’avoir un échec d’extraction épididymaire par rapport aux patients porteur d’une mutation hétérozygote composite (OR=4 [1,11-15,70] ; p<0,05). Conclusion : Afin d’évaluer si la mucoviscidose et/ou le génotype influencent les chances de grossesses et de naissances vivantes, il sera intéressant de poursuivre ce travail par l’analyse des cycles d’ICSI pour ces couples.

  • Directeur(s) de thèse : Barbotin, Anne-Laure

AUTEUR

  • Van Der Henst, Léa
Droits d'auteur : Ce document est protégé en vertu du Code de la Propriété Intellectuelle.
Accès libre