• Langue : Français
• Discipline : Médecine. Psychiatrie
• Identifiant : 2022ULILM327
• Type de thèse : Doctorat de médecine
• Date de soutenance : 05/10/2022

Résumé en langue originale

Contexte : La prévalence des troubles anxieux est élevée. Celle-ci a augmenté suite à la crise sanitaire. En parallèle des prises en charge traditionnelles, le recours aux outils numériques et solutions technologiques se développe, chez les usagers et leurs proches, et chez les professionnels de santé mentale. Néanmoins, il existe peu de données sur la connaissance et la démocratisation de ces dispositifs. Les difficultés et entraves à leur démocratisation sont également peu étudiées. Objectifs : Notre but était d’évaluer l’état des connaissances et des usages des dispositifs numériques pour la prise en charge des troubles anxieux, chez les usagers, leurs aidants, et les professionnels de santé mentale. Méthode : Il s’agit d’une étude descriptive, transversale, observationnelle, quantitative et qualitative, internationale. Cette thèse présente les résultats français. Résultats : L’échantillon totalise 656 répondants dont 187 usagers, 132 aidants et 337 professionnels. La proportion des usagers français est la plus faible des six pays de l’étude. Les femmes sont sur-représentées parmi les usagers et les aidants. Les professionnels sont surtout issus du secteur public. Les usagers et les aidants sont aussi bien équipés que la population générale en ordinateurs et en smartphones. Les professionnels manquent de supports technologiques dans leur pratique. Les matériels innovants (casques de réalité virtuelle) sont très peu répandus. Les solutions de soins innovantes les plus utilisées sont les applications mobiles et les sites web. Les aidants sont en retrait dans leur pratique mais pas dans leur attrait. Les serious games et la réalité virtuelle suscitent l’enthousiasme. Un âge élevé influence négativement la facilité d'utilisation des solutions. L’émergence d’un référencement des ressources au niveau national est souhaitée par toutes les catégories de répondants. Ces ressources doivent être transparentes dans leur gestion des données de santé. Leur niveau de preuve doit être évalué. Les professionnels attendent des formations. L’inclusion des usagers dans le développement des innovations en santé mentale est bénéfique selon toutes les parties. Elle reste pourtant très rare. Conclusion : L’intérêt des usagers, des aidants et des professionnels se heurte à plusieurs types d’obstacles : informatif (déficit d’information), pédagogique (rareté des formations), institutionnel (manque d’équipements et matériels) et de confiance (pas de normes ou de certifications).