Titre original :

Efficacité et place de la coprescription de méthylphénidate et d’antipsychotique en psychiatrie : une revue systématique de la littérature

Mots-clés en français :
  • Psychiatrie
  • méthylphénidate
  • antipsychotique
  • pharmacologie
  • TDAH

  • Méthylphénidate
  • Tranquillisants
  • Trouble déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité
  • Prescription médicamenteuse
  • Méthylphénidate
  • Neuroleptiques
  • Trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité
  • Revue de la littérature
  • Langue : Français
  • Discipline : Médecine. Psychiatrie
  • Identifiant : 2022ULILM328
  • Type de thèse : Doctorat de médecine
  • Date de soutenance : 05/10/2022

Résumé en langue originale

Contexte : Le méthylphénidate (MPH), médicament de première intention en France du Trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) et les antipsychotiques (AP) sont deux médicaments qui tendent à être de plus en plus co-prescrits. Pourtant, il s’agit de deux traitements avec des mécanismes d’action au premier abord contraires sur le plan dopaminergique. L’objectif de ce travail était de faire un état des lieux des données d’efficacité sur cette association en psychiatrie pour mieux définir sa place en pratique. Méthode : Une revue systématique de la littérature a été réalisée sur la base de données MedLine avec l’algorithme de mots clés suivant : « (methylphenidate) AND (neuroleptic OR antipsychotic OR amisulpride OR aripiprazole OR risperidone OR chlorpromazine OR clozapine OR cyamemazine OR flupentixol OR haloperidol OR levomepromazine OR loxapine OR olanzapine OR paliperidone OR pipamperone OR propericiazine OR quetiapine OR sulpiride OR thioridazine OR tiapride OR zuclopenthixol). » La période explorée était de la création de la base jusqu’au 29 mai 2022. Les articles contenant des données originales sur l’efficacité de l’association de ces molécules ont été inclus. Le risque de biais des essais cliniques randomisés ont été évalués à partir de la méthode Cochrane RoB-2 (Risk of Bias Tool). Résultats : 26 articles ont été inclus, dont 18 concernant des enfants et adolescents et 8 des adultes. Il n’a pas été mis en évidence de données permettant de dire que la coprescription des deux molécules diminuait l’efficacité l’une de l’autre. En revanche, les études et cas cliniques retrouvaient une efficacité de cette association dans le TDAH avec certaines comorbidités, en particulier les troubles disruptifs du comportement (TDC) et l’agressivité chez l’enfant et l’adolescent. Seule l’association MPH/rispéridone a montré une efficacité supérieure au MPH sur les symptômes du TDC et l’agressivité. Des données retrouvées chez l’adulte évoquaient que cette association puisse être efficace dans le trouble psychotique pour des patients stables souffrant de sédation excessive induite par les AP, mais le niveau de preuve reste faible. Conclusion : La co-prescription de MPH et d’AP pourrait s’avérer utile dans certaines indications. Cependant, l’intérêt de cette association est à mettre en balance avec le risque potentiellement synergique d’effets indésirables. Devant le peu de données disponibles, notamment chez l’adulte, d’autres études sont nécessaires.

  • Directeur(s) de thèse : Carton, Louise

AUTEUR

  • Caron, Clément
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